Le Président du Burundi, Évariste Ndayishimiyé, par ailleurs, responsable des affaires politiques de l’Union africaine (UA), a exprimé sa position par rapport à l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger, sur les antennes de CGTN. Évariste Ndayishimiyé est ‘’catégoriquement’’ opposé à une quelconque intervention de l’organisation sous régionale. Cela, en raison de certaines zones d’ombre qui subsistent dans cette affaire.
« L’Afrique n’est plus au 20ème siècle où les actions de la France en Afrique étaient louées. Nous savons que c’est la France qui est derrière la CEDEAO pour engendrer un autre conflit militaire sur notre continent. La CEDEAO n’est qu’une des sous-organisations de l’Union. Suite à notre réunion d’hier, nous avons catégoriquement rejeté l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger en raison de certaines zones d’ombre (…). Parmi les 15 membres de la CEDEAO, incluant le Niger, seuls le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Bénin et le Ghana soutiennent cette idée de guerre. C’est une décision unilatérale que l’Union africaine refuse (…)», a-t-il martelé au micro de CGTN.
Et d’ajouter: « Après notre réunion d’urgence hier, nous avons averti le secrétariat général des Nations Unies de ne pas autoriser un mandat à la CEDEAO pour attaquer le Niger. L’Afrique affronte déjà des défis sérieux : terrorisme, famine, guerre au Soudan, pour lesquels nous cherchons des solutions. Nous n’avons pas besoin d’un nouveau conflit armé risquant de dégénérer en guerre entre États (…). Bien que nous condamnions la prise de pouvoir par la force, des solutions diplomatiques sont encore possibles pour régler la situation au Niger ».
Georges Badiel