Deux mois après que Bâle a été désignée ville-hôte de l’Eurovision 2025, l’Union démocratique fédérale (UDF) a déposé plus de 4000 signatures en faveur d’un référendum contre le financement public de l’événement. Ce parti conservateur aux valeurs chrétiennes critique les 35 millions de francs prévus pour l’organisation, dénonçant un «gaspillage de l’argent des contribuables» pour un «spectacle de propagande politique» qu’il accuse de promouvoir des messages controversés. Le 24 novembre, les citoyens de Bâle-Ville se prononceront donc sur l’allocation des fonds pour cet événement, un projet pourtant validé par le parlement cantonal à une large majorité (87 voix pour, 4 contre, et 4 abstentions).
Les tensions entre l’UDF et l’Eurovision ne datent pas d’hier. En 2007 déjà, le parti avait recueilli près de 50 000 signatures pour s’opposer à la chanson «Vampires are alive» de DJ Bobo, qu’il qualifiait de «sataniste». Plus récemment, le président de l’UDF, Daniel Frischknecht, a également critiqué ce qu’il perçoit comme une orientation trop marquée de l’événement, incluant des accusations de censure et de propagande pour certaines communautés. L’UDF déplore également certaines performances, notamment celle de l’artiste irlandaise Bambi Thug, se présentant comme sorcière lors de la dernière édition à Malmö, Suède. Si le référendum est accepté, l’événement aura toujours lieu à Bâle, mais avec des moyens réduits.
TKF