AFRIKEXPRESS-Les partis représentatifs de l’opposition ivoirienne, le PDCI-RDA et le PPA-CI, ont organisé ce samedi 9 août 2025 une marche populaire, allant du carrefour Saguidiba à la Place Figayo dans la commune de Yopougon.
Cette manifestation visait à exiger la réintégration dans le jeu politique de plusieurs grandes figures nationales, notamment Laurent Gbagbo, Tidiane Thiam, Blé Goudé et Guillaume Soro. Elle réclamait également un audit de la liste électorale, accompagné d’une révision avant l’élection présidentielle prévue en octobre 2025.
Cependant, cette marche a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, notamment de la part de partisans du régime en place, le RHDP. Ceux-ci estiment que leur parti a démontré une capacité de mobilisation bien plus importante lors de son récent congrès tenu au stade d’Ebimpé à Anyama.
Dès lors, une question essentielle s’impose : quels outils fiables peut-on utiliser pour évaluer la participation à une marche ou à un meeting politique ?
Le nombre de participants revendiqué lors de ce congrès du RHDP était censé illustrer la légitimité du parti au pouvoir, et par extension, justifier le soutien populaire à son candidat pour les élections présidentielles d’octobre prochain.
Face à cela, l’opposition a remis en cause les chiffres avancés par le RHDP, pointant du doigt certaines pratiques comme la promesse de primes aux participants ou encore la mise à disposition gratuite de moyens de transport aller-retour vers le lieu de l’événement. Ces méthodes auraient selon elle biaisé l’appréciation de la mobilisation.
En réaction, l’opposition, par la voix de l’alliance PDCI-RDA de Tidiane Thiam et PPA-CI de l’ancien président Laurent Gbagbo, a tenu sa propre démonstration de force à Yopougon. Une mobilisation massive a été constatée sur le terrain lors de cette marche, mais, là encore, les chiffres exacts font défaut. L’absence de données précises rend difficile une comparaison objective entre les deux événements.
Il convient de rappeler que cette manifestation avait pour mot d’ordre la réinsertion des principaux leaders politiques exclus du processus actuel, et la révision de la liste électorale en amont du scrutin présidentiel d’octobre 2025.
Korahi Samson
Afrikexpress.info
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