Sous la thématique « Mutations politiques et économiques mondiales : menaces sur les libertés ? », la 1ère édition de l’Université Libérale d’Abidjan a eu lieu en collaboration avec la Fondation Friedrich Naumann (FNF), pour la liberté.
Cette première édition de l’Université Libérale d’Abidjan, qui a ouvert ses portes le jeudi 08 juin 2023 à Abidjan-Plateau, avait pour objectif de lancer un débat relativement aux impacts de la géopolitique mondiale sur la Côte d’Ivoire, et de proposer des orientations géostratégiques et libérales qui assurent le développement du pays, et ses choix de société ouverte dans un contexte sous-régional anxiogène.
Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Touré, membre fondateur du Centre d’études prospectives (CEP), a fait savoir que le continent africain ne doit pas subir. Il doit plutôt, à l’en croire, être le continent qui participe à la construction de l’avenir du monde. Pour lui, le Centre d’études prospectives est un espace où se construit la culture de la pensée libre responsable, opérationnelle et prospective.
Il a indiqué qu’au cours de l’Université libérale d’été 2023, l’accent sera mis, lors des échanges, sur les positionnements géostratégiques de la Côte d’Ivoire au niveau sécuritaire, économique, et les tentations de repli sur elle-même avec des relents de restrictions des libertés individuelles et publiques. Joe Holden, directeur Afrique de l’Ouest de la FNF, a affirmé que la Côte d’Ivoire, comme bien d’autres pays qui ont fait le choix de l’ouverture sur le monde depuis leur indépendance, sont menacés de déstabilisation.
La Côte-d’Ivoire reste vulnérable, car, selon lui, entourée de pays en proie au terrorisme et à des coups d’Etat. (..). Il a estimé que les libertés et la démocratie restent encore les seules conditions pour bâtir un environnement socio-politique et économique viable pour les citoyens et les Etats. Trois panels avec des experts ont permis d’échanger autour des sous-thématiques suivantes : « La démocratie à l’épreuve du pragmatisme des puissances émergentes en Afrique » ; « Mutations politiques et économiques : comment défendre l’Etat de droit et la société ouverte » ; « La Côte d’Ivoire dans le tourbillon Ouest africain ».
A l’issue de ces panels, des recommandations ont été faites. Ce sont, entre autres : la création de cadres juridiques, institutionnels et politiques favorables au développement durable – de fortes décisions pour sécuriser la propriété foncière (un pilier du libéralisme) ; la construction de l’Etat de droit à travers des textes (constitution, décisions de justice etc.) ; la hiérarchisation et la maîtrise des frontières ; la promotion de l’intercommunalité.
S.O Sercom