À Tiassalé, malgré les taxes et impôts payés par les habitants pour le ramassage des ordures ménagères, la situation demeure préoccupante. L’ANAGED, censée assurer ce service essentiel, ne remplit pas ses engagements.
Le Maire Assalé Tiémoko Antoine dénonce une gestion défaillante des fonds alloués, soulignant l’impact négatif sur la propreté de la commune.
Alors que la loi impose aux maires de prendre en charge cette responsabilité, les fonds, l’en croire », continuent d’être versés à l’ANAGED, bloquant ainsi toute avancée pour un Tiassalé plus propre.
Ci-dessous sa communication
Ramassage des ordures ména
I. Lorsqu’un habitant de Tiassalé, propriétaire d’un bien immobilier, s’acquitte de son impôt foncier, par exemple de 100 000 francs, voici la répartition des fonds :
- 25% pour l’État
- 35% pour la Mairie de Tiassalé
- 40% pour l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANAGED)
Ces 40% reversés à l’ANAGED sont censés financer le ramassage des ordures ménagères à Tiassalé et leur transport vers une décharge, que l’ANAGED est tenue de créer si la mairie lui met à disposition un site.
II. Lorsqu’un habitant de Tiassalé paye la taxe de 2 000 F sur sa facture d’électricité, montant qui varie selon la consommation et est désignée comme « taxe rémunératoire pour l’enlèvement des ordures », cet argent est répartit comme suit :
- 0 F pour la Mairie de Tiassalé
- 2 000 F pour l’ANAGED
Ces 2 000 F devraient permettre de garantir l’enlèvement des ordures ménagères à Tiassalé.
Résultat : En dépit des impôts et des redevances payés par les habitants de Tiassalé, l’ANAGED ne procède pas au ramassage des ordures dans la commune.
Cela constitue, en droit, un abus de confiance. Prendre de l’argent pour un service qui, finalement, n’est pas fourni, sans restituer les fonds, équivaut à une violation de la confiance accordée.
Depuis 2023, la loi relative au nouveau code de l’environnement en Côte d’Ivoire, dans ses articles 36 et 41, impose aux maires de procéder au ramassage des ordures ménagères et de créer obligatoirement une ou plusieurs décharges contrôlées.
Cependant, les fonds destinés à cette tâche continuent d’être alloués à l’ANAGED, et non aux maires, ce qui entrave les efforts pour rendre les villes propres.
Les populations, à juste titre, se tournent vers leurs élus lorsque les communes sont sales. Il est nécessaire qu’elles connaissent la vérité.
ASSALE TIEMOKO ANTOINE
DÉPUTÉ DE LA NATION.
assale@adci.info