Afrikexpress-Du 3 au 10 avril 2025, le ministère des Transports lance la 27ᵉ édition de la Semaine Nationale de Sécurité Routière. Cette campagne, reconduite chaque année depuis 2024, vise à freiner l’hémorragie des accidents sur les routes ivoiriennes – un défi toujours d’actualité, malgré les efforts considérables déployés par l’État et ses partenaires.
Instituée en 2023 dans le cadre de la stratégie nationale de sécurité routière, cette semaine de mobilisation traduit la volonté du gouvernement de réduire significativement les accidents de la route. Les objectifs sont clairs : réduire de 25 % les accidents mortels d’ici fin 2025, et de 50 % à l’horizon 2030. Pour y parvenir, les autorités misent sur une approche intégrée, impliquant les pouvoirs publics, les acteurs du transport et l’ensemble de la société civile.
Après avoir axé la sensibilisation de 2024 sur les défaillances mécaniques, l’édition 2025 met en lumière un facteur central dans la lutte contre l’insécurité routière : le respect du code de la route.
Un choix stratégique, selon le ministre des Transports, Amadou Koné, qui souligne à chaque étape de sa tournée nationale que la responsabilité de chaque conducteur est engagée en cas d’accident. Conduite dangereuse, infractions, imprudence… autant de comportements qui doivent impérativement disparaître des routes ivoiriennes
Malgré les progrès enregistrés dans la modernisation des infrastructures et la formation des chauffeurs, les accidents continuent de coûter cher – en vies humaines comme en ressources économiques. En 2024 et au début de 2025, plusieurs drames ont rappelé l’urgence de maintenir une sensibilisation continue. À ce jour, près de 7 % du PIB national est perdu chaque année à cause des accidents de la route, une réalité qui affecte surtout les jeunes et les enfants.
Selon les statistiques, plus de 90 % des accidents mortels sont dus à des erreurs humaines : excès de vitesse, alcool, fatigue, usage du téléphone au volant, non-respect des distances de sécurité, etc. Il est donc impératif de faire évoluer les mentalités. Le code de la route doit devenir un réflexe, une règle de vie, pour tous les conducteurs, professionnels comme particuliers.
Professionnalisation et formation : des leviers essentiels
Le ministère des Transports poursuit ses efforts de professionnalisation du secteur. Depuis le décret N° 2015-269 du 22 avril 2015, l’accès à la profession de transporteur passe par une formation dans un centre agréé. Le décret N° 2016-864 du 3 novembre 2016 impose quant à lui l’obtention du Certificat d’Aptitude à la Conduite Routière (CACR) pour tout conducteur professionnel. À ce jour, plus de 5 000 chauffeurs ont été formés, mais les comportements à risque restent préoccupants. La formation doit donc être accompagnée d’une sensibilisation constante et ciblée.
Tous acteurs de la sécurité routière
Sous l’impulsion du ministre Amadou Koné, la politique de sécurité routière se veut à la fois préventive et répressive. Le message est clair : la lutte contre les accidents est l’affaire de tous.
Comme l’a rappelé le ministre à Dabou, « nous sommes tous des victimes potentielles d’un accident de la route ».
La Semaine Nationale de Sécurité Routière est l’occasion de redoubler d’efforts pour préserver des vies, protéger notre jeunesse et renforcer l’économie nationale. Unis et responsables, nous pouvons faire des routes ivoiriennes un espace plus sûr pour tous.
Sercom – Ministère des Transports
