Accueil A LA UNE «CASSE-TÊTE IVOIRIEN. Il y a péril en la demeure», Ferro Bally

«CASSE-TÊTE IVOIRIEN. Il y a péril en la demeure», Ferro Bally

CASSE-TÊTE IVOIRIEN. Il y a péril en la demeure. Et le magistrat hors hiérarchie Augustin Kouamé Yao, directeur des Affaires civiles et pénales au ministère de la Justice, a été missionné en urgence en pompier.

« M. Tidjane Thiam n’a jamais été apatride et n’est pas apatride parce qu’il est indiscutablement Ivoirien par affiliation, » a déclaré, le lundi 28 avril 2025, le magistrat hors hiérarchie pour circonscrire l’incendie judiciaire et rassurer les chancelleries occidentales.

Dans le harcèlement entamé contre le président du PDCI-RDA, l’État, à pas forcés, entame sa machine arrière. « Par sa libération de son allégeance à un pays étranger, M. Thiam, qui était Ivoirien par sa naissance par le droit du sang, retrouve automatiquement la nationalité ivoirienne qu’il avait volontairement mise en hibernation, en dormance, » a renchéri Kouamé Yao.

C’est un retropédalage. En effet, le jeudi 10 avril 2025, le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau ordonnait la suspension de la délivrance du certificat de nationalité ivoirienne à Thiam au motif que sa nationalité « est contestée devant le tribunal ».

Or, le 19 mars 2025, Thiam s’est libéré de son allégeance à la nationalité française. Il se retrouvait, par conséquent, paria et apatride, en attendant que le tribunal, saisi de la contestation de sa nationalité ivoirienne, vide sa saisine.

Le feuilleton judiciaire Thiam se découvre un casse-tête ivoirien. Depuis 2022, citoyen ivoirien, il a été régulièrement inscrit sur la liste électorale et a disposé d’un passeport ivoirien.

Il a suffi de ses ambitions présidentielles pour mettre l’État en branle. Sa naturalisation à la nationalité française, en mars 1987, est brandie au mépris de sa binationalité (ivoiro-française) subie qu’il revendique de ses parents.

De ce fait, il a été rayé de la liste électorale de 2024. Car, il tombait sous le coup de l’alinéa 1 de l’article 48 du Code de la nationalité ivoirienne, en perdant automatiquement la nationalité ivoirienne.

Selon le directeur des Affaires civiles et pénales du ministère de la Justice, « il n’est pas besoin d’un décret parce que la perte est automatique. » Contre l’avis du ministre-gouverneur Cissé Ibrahim Bacongo, secrétaire exécutif du RHDP.

« Le Code de la nationalité ivoirienne organise la preuve de la renonciation. Celle-ci est constituée par un décret gouvernemental, quel que soit le cas de renonciation invoqué, » écrit-il, à la page 309, de son livre « Et si c’était à refaire… Chroniques d’un parcours. »

F. M. Bally