Dans le cadre du contentieux électoral relatif à l’élection présidentielle de 2025, le ministère de la Justice de Côte d’Ivoire a organisé, ce lundi, une conférence de presse pour faire la lumière sur plusieurs questions juridiques en suspens, notamment la situation du candidat déclaré, Tidjane Thiam.
Face aux interrogations suscitées par sa radiation de la liste électorale, Me Kouamé Faustin, directeur des affaires civiles et pénales, a tenu à rassurer l’opinion publique. Selon lui, l’ancien directeur général du Crédit Suisse reste de nationalité ivoirienne. « Tidjane Thiam n’a jamais été apatride. Il demeure de droit Ivoirien par attribution », a-t-il déclaré avec fermeté.
Conformément au Code de la nationalité ivoirienne, Tidjane Thiam est Ivoirien de naissance. L’acquisition de la nationalité française n’a, en aucun cas, entraîné une perte automatique de sa nationalité d’origine, en l’absence d’une renonciation formelle prévue par la loi. Me Kouamé a précisé que la législation ivoirienne, bien que rigoureuse sur la double nationalité, ne retire pas systématiquement la nationalité ivoirienne à un citoyen ayant acquis une autre nationalité.
Le ministère de la Justice a donc tenu à mettre fin à toute spéculation sur une prétendue apatridie de Tidjane Thiam. Toutefois, Me Kouamé a souligné que cette clarification n’épuisait pas toutes les implications juridiques liées à sa radiation de la liste électorale. « Celle-ci repose sur d’autres dispositions légales », a-t-il expliqué, laissant entendre que d’autres aspects de la question restent à éclaircir.
Alors que l’échéance présidentielle approche, cette sortie officielle du ministère vise à apaiser les tensions et recentrer le débat sur des bases juridiques solides.
TKF
