La Commission électorale indépendante (CEI) a lancé sa campagne de sensibilisation sur le processus électoral ce mercredi 12 juin, à l’École nationale d’Administration (ENA), en présence de 400 élèves. Une initiative marquant l’ouverture d’un nouveau cycle électoral après les élections locales partielles de décembre 2023.
Le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a souligné l’importance de cette campagne d’éducation civique et électorale, qui vise à informer les populations sur les enjeux des élections et à les encourager à participer activement au processus démocratique. « La CEI a fini avec le premier cycle électoral, nous allons entamer un nouveau cycle électoral. Pour ce faire, nous avons décidé de mener une campagne de sensibilisation à la matière électorale avant le lancement des opérations électorale notamment la révision de la liste électorale. Fort de cela, nous avons procédé ce jour au lancement de la sensibilisation de la masse. Et nous avons commencé à l’ENA. C’est pour permettre à nos jeunes frères, aux auditeurs de comprendre la matière électorale, de la posséder afin d’être porteurs auprès de la population », a expliqué le patron de l’institution chargée de l’organisation des élections.
Au cours de cette rencontre qui s’est déroulée sous la forme d’une conférence, il a rappelé les conditions pour être électeur : la nationalité ivoirienne, l’âge minimum de 18 ans, la jouissance des droits civils et politiques, et l’inscription sur la liste électorale. Pour Coulibaly-Kuibiert, le vote est un droit inaliénable du citoyen. Ce qui lui permet de peser dans l’orientation de la vie publique. « Il est important que vous vous inscriviez sur la liste électorale. Pourquoi vous vous mettez en marge de la société ? Quand vous renoncez au droit de voter, vous renoncez à un idéal de société », a-t-il expliqué, avant d’avancer les critères de choix des candidats, en mettant l’accent sur l’adéquation entre les problèmes de la population et les solutions proposées par les prétendants aux postes électifs. Sur les polémiques fréquentes autour de l’indépendance de la CEI a soutenu que l’institution reste impartiale et guidée par les textes de loi.
Autrement dit, toutes les accusations de partialité ou d’indépendance sont des prétextes. « Quand on sent le danger venir à l’horizon, il faut jeter l’opprobre, l’anathème sur la CEI. On leur fait signer des chartes de bonne conduite mais durant les élections ils deviennent amnésiques », s’est-il offusqué à l’endroit des partis politiques qui « sont représentés » dans l’institution. Pour lui, en instituant cette campagne, il s’agit pour la CEI d’accomplir sa mission de sensibilisation, d’éducation à la chose électorale. En effet il souligne la nécessité de donner la matière pour rendre le débat contradictoire, ce qui qui permet d’éviter les violences électorales. Les élèves de l’ENA ont posé de nombreuses questions sur l’indépendance et l’impartialité de la CEI, auxquelles le conférencier a répondu de manière détaillée. Le Directeur général de l’ENA, M. Narcisse Sépy Yessoh, et les élèves ont salué cette initiative éducative. Cette campagne de sensibilisation se déroulera pendant deux mois dans les 31 régions et tous les départements du pays, pour promouvoir des élections pacifiques et transparentes.
Georges Badiel