Les travaux de la 2ème Session Extraordinaire de la 6ème législature du parlement de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont ouverts le lundi 20 mai dernier à Kano, au Nigeria. En marge de ces assises le mardi 22 mai, le parlement de l’organisation sous régionale a annoncé par la voix de son vice-président, Jibrin Barau, la mise en place d’un comité ad hoc de médiation pour travailler avec toutes les parties prenantes en vue de convaincre le Niger, le Mali et le Burkina Faso à revenir dans l’organisation sous régionale.
Une volonté née de l’absence des parlementaires du Burkina Faso, du Niger et du Mali à ce rendez-vous de Kano. Ainsi, le premier vice-président du parlement de la CEDEAO a annoncé une action concrète, en vue de convaincre ces trois États à revisiter leur position au regard de l’organisation sous régionale. « Je proposerai, en consultation avec mes collègues du Bureau, la nomination d’un comité de médiation ad hoc dont le mandat sera de travailler avec toutes les parties prenantes pour amener nos frères à revenir sur leur décision et à travailler à promouvoir le dialogue en vue de résoudre les conflits dans la région », a-t-il proposé. Pour soutenir cet appel à médiation auprès l’Alliance des États du Sahel (AES), le sénateur nigérian a justifié la conformité de celui-ci à la disposition du président de la Commission de la CEDEAO en faveur d’une intervention urgente du parlement pour résoudre les problèmes urgents de la communauté. A l’en croire, le président de l’organisation a souligné l’urgence de s’associer aux efforts en cours visant à éviter la désintégration du bloc régional, qui pourrait survenir avec le départ du Mali, du Niger et du Burkina Faso. « Il n’y a absolument aucune alternative à nos aspirations collectives d’une CEDEAO unie, pacifique et sûre », a soutenu Jibrin Barau.
Par ailleurs, s’est-il prononcé sur les raisons de la tenue de cette session parlementaire sous régionale dans le Nord Nigeria. A ce sujet, le sénateur Barau, vice-président du Sénat du Nigeria, a souligné l’importance pour le Parlement de comprendre les besoins des citoyens de base et vice versa. « Nous tenons la réunion ici à Kano pour rapprocher le parlement du peuple. (…) C’est la première fois que ce genre de réunions et de sessions des parlements de la CEDEAO ont lieu ici. Nous sommes ici pour que Kano connaisse le parlement de la CEDEAO et que le parlement de la CEDEAO connaisse Kano », a-t-il situé.
Georges Badiel