Le directeur régional pour l’église Nazaréen pour l’Afrique, Révérend Daniel Gomis, a présidé le 16 novembre dernier, la 33e Assemblée du District Côte d’Ivoire Sud. A l’occasion de ce rendez-vous qui a eu lieu au sein à l’Eglise du Nazaréen ‘’La Grace’’ Yopougon Andokoi, le Rev. Gomis a appelé les pasteurs à revenir à leur appel, celui d’être des bergers, dans son homélie.
- Nous sommes dans le cadre de la célébration de l’année ecclésiastique 2023-2024 sinon de la 33e Assemblée du District Côte d’Ivoire Sud. Vous disiez dans votre adresse que cela a été une année charnière. Pourquoi ? En quoi a elle été particulaire ?
C’est une année charnière en ce sens qu’il y a un nouveau leadership. Il y a un nouveau surintendant de District depuis l’année dernière. Il y a un changement de leadership et donc un changement de façon de faire. C’est une année charnière parce que de manière plus large, l’église en Côte d’Ivoire est à un point où beaucoup de leaders sont vieillissants; et il y a une génération qui arrive. Dans ce sens, il y a une jonction, une transition qui doit se faire. Dans le sens de la transition générationnelle c’est une année charnière. Pour cela que je les ai invités pour venir de manière symbolique, ceux qui ont plus de 60 ans, ceux qui ont moins de 40 ans pour montrer qu’ils doivent travailler ensemble. C’est dans ce sens que c’est une année charnière. Aussi, parce que l’église est devenue un District de phase 3.
- Pouvez-vous nous expliquer ce que c’est qu’une église de phase 3 ?
Dans l’église Nazaréen, il y a trois phases de développement. Quand tu deviens un District de phase 3, ça veut dire que tu es un District autonome financièrement, dans tous les sens. Et donc, tu fais désormais ton chemin tout seul, tu gères toi-même, tu grandis toi-même, tout en faisant partie de l’église globale. Le District est de phase 3 depuis 4 ans. Maintenant, c’est l’année de maturation. De même, tout changement générationnel, tout leadership a des inconvénients. Donc, il faut impérativement changer de modèle de communication, de leadership, être plus adapté. Les anciens doivent apprendre à faire la place aux jeunes. Les jeunes aussi doivent apprendre des anciens.
- À l’occasion, vous avez délivré un message à l’endroit des pasteurs du District. Que peut-on retenir de cette adresse ? Quelle est la quintessence de cette adresse ?
Le message portait sur la grande commission : aller faire de mes nations des disciplines. Jésus l’a dit trois fois : ‘’paît mes brebis’’. Il l’a dit à Pierre mais pas que : »paît mes brebis ». C’est-à-dire prendre soin de mes brebis, les fidèles de l’église. Aujourd’hui, on considère les laïcs avec très peu d’importance. Mais ils sont en fait, les plus importants. C’est eux l’église. Jésus est mort pour nous tous. Quand je dis paît mes brebis c’est pour encourager les pasteurs, les challenger à se dire : ‘’Je ne suis pas là pour moi-même mais pour m’occuper des brebis. Ce ne sont pas mes brebis mais celles de Jésus’’. Il l’a dit trois fois. Cela dit c’est primordial. C’est quelque chose qui lui tient à cœur. Non seulement il l’a dit mais il a envoyé son saint esprit pour nous accompagner. Donc c’est important ! Aujourd’hui, il importe qu’on revienne à notre appel, être des bergers. Les bergers s’occupent des troupeaux. Ils les nourrissent. Ils prennent soin d’eux. Ils les accompagnent. Il y en a qui le font mais aujourd’hui d’autres voient plus le côté spectacle que celui moins spectaculaire mais qui est vraiment fondamental.
- La présente assemblée porte sur le thème : « Ensemble, relevons le défi de la 3e phase », quel est le sens de ce thème ?
Cette troisième phase fait allusion au développement du district. Mais aussi, celui-ci va avec le programme, très grande vision qu’il (surintendant) a proposée pour les 10 prochaines années. Il s’agit d’avoir des églises dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Donc, ce n’est pas seulement par l’expansion mais aussi par le développement. Parce qu’on dit souvent que les églises sont grandes en Afrique car mesurant plusieurs kilomètres de long, mais un millimètre de profondeur. Il faut travailler pour équilibrer ce fait.
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- Un mot sur la réunion d’affaires notamment le rapport du surintendant que vous avez demandé de saluer par un standing ovation ?
C’est son premier rapport. Aussi, il est important parce que c’est un nouveau leader. Il vient de commencer. Aussi c’est pour l’encourager mais ce n’est pas comme en politique où tu as des opposants, non ! L’esprit n’est pas le même. Chez nous c’est l’esprit de concertation, de célébration. C’est son premier rapport, il faut l’encourager même s’il y a un travail qui va être fait avec lui pour lui montrer les choses à parfaire. Mais devant l’Assemblée, il est important qu’on l’honneur et toute la place au leader
- Quel est votre mot ?
Mon dernier serait de dire que Dieu aime la Côte d’Ivoire. Dieu a un plan pour la Côte d’Ivoire. C’est un pays que j’aime particulièrement. Mon père est né ici. Et donc, c’est un pays qui est béni. Ce que j’aime en Côte d’Ivoire c’est la joie des gens. Que Dieu fasse cette joie-là, ils ne la perdent jamais, que rien ne puisse empêcher cela. Que cette joie soit celle qui vient du Christ parce que c’est celle-là qui demeure.
Réalisé par Georges Badiel
