AFRIKEXPRESS-Amnesty International West and Central Africa exprime sa profonde préoccupation concernant la détention arbitraire de 11 leaders de l’opposition malienne, arrêtés le 20 juin 2024 lors d’une réunion privée. Ces individus, actuellement accusés d’« opposition à l’autorité légitime », sont victimes d’une répression politique qui porte gravement atteinte aux droits humains au Mali.
Leur arrestation intervient dans un climat de restrictions sévères imposées aux activités politiques, alors que les partis et les associations sont contraints d’interrompre leurs activités. Cette situation soulève de vives inquiétudes quant à la protection de la liberté d’expression et à la démocratie dans le pays. Amnesty International rappelle que la participation politique est un droit fondamental, protégé par les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, dont le Mali est signataire.
Amnesty International appelle les autorités maliennes à libérer immédiatement et sans conditions les 11 leaders d’opposition. La poursuite de leur détention ne fait qu’accroître l’inquiétude quant à la volonté du gouvernement de respecter les droits civils et politiques des citoyens maliens. Nous insistons également sur la nécessité de mettre fin à toutes les formes de répression à l’encontre des voix dissidentes.
La communauté internationale doit également faire entendre sa voix en faveur des droits humains au Mali. Il est crucial que les gouvernements et les organisations régionales s’engagent fermement auprès des autorités maliennes pour qu’elles respectent leurs obligations internationales en matière de droits de l’homme.
La détention arbitraire des 11 leaders de l’opposition est un signal alarmant d’un recul démocratique au Mali. Amnesty International continue de surveiller la situation de près et reste déterminée à soutenir toutes les initiatives visant à restaurer la démocratie et à promouvoir le respect des droits humains dans le pays. Nous appelons les citoyens maliens et les acteurs de la société civile à maintenir la pression pour la libération de ces dirigeants et à défendre leurs droits fondamentaux.
Afrikexpress.info