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Ousmane Sonko exige la riposte face aux violences subies par PASTEF lors de la campagne législative

AFRIKEXPRESS-Le climat politique au Sénégal se tend alors que la campagne pour les législatives de 2024 entre dans sa dernière phase. Dans une déclaration ferme, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a exprimé son mécontentement face aux violences présumées infligées à son parti, PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité), et a promis une réponse « proportionnelle » à ces agressions.

Selon M. Sonko, des attaques violentes ont été perpétrées contre les partisans et membres de son mouvement dans plusieurs villes du pays, notamment à Dakar, Koungheul, Saint-Louis, Louga et Mbacké. Ces incidents ont été documentés, a-t-il indiqué, précisant que des plaintes avaient été déposées auprès des autorités compétentes, accompagnées de preuves visuelles des faits. Toutefois, aucune arrestation n’a été effectuée à ce jour, ce qui suscite des interrogations sur la gestion de ces violences par les forces de l’ordre.

 

« À tous les patriotes du pays, Barthélemy Diaz et sa coalition ne doivent plus battre campagne dans ce pays », a déclaré Ousmane Sonko dans un communiqué transmis aux médias. Il a vivement dénoncé les agressions dont son parti a été victime, soulignant que des partisans de PASTEF avaient été blessés, et que ces actes de violence ne pouvaient rester sans réponse. Le Premier ministre a évoqué un droit légitime à la « riposte » et a insisté sur la nécessité de « venger proportionnellement » chaque agression subie par les membres de son mouvement.

 

Les tensions politiques au Sénégal se sont intensifiées ces dernières semaines, avec des accusations croisées entre les différents camps politiques, notamment entre PASTEF et la coalition qui soutient le maire de Dakar, Barthélemy Diaz. Celui-ci est accusé par Sonko et ses partisans de jouer un rôle dans les violences, bien que Diaz n’ait pas encore réagi publiquement à ces accusations.

L’appel à la riposte de Sonko pourrait avoir des répercussions sur l’ordre public, d’autant plus que les élections législatives approchent à grands pas et que les différents partis redoublent d’efforts pour mobiliser leurs électeurs. Le risque de nouvelles confrontations entre partisans opposés semble de plus en plus imminent, d’autant plus que les forces de l’ordre peinent à apaiser les tensions.

La réponse du gouvernement et des autorités judiciaires face à ces accusations de violence sera déterminante dans les jours à venir. Alors que la campagne se poursuit, la situation pourrait prendre une tournure encore plus incertaine si des mesures concrètes ne sont pas prises pour assurer la sécurité des citoyens et l’intégrité du processus électoral.

 

Le dialogue politique, longtemps réclamé par les différents acteurs de la scène politique sénégalaise, semble plus urgent que jamais pour éviter une aggravation de la crise.

Fatoumata Ouedraogo

Afrikexpress.info