Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan, a affirmé sa déception des agissements de l’ex chef de l’État, Laurent Gbagbo, après être revenu de la Cour pénale internationale (CPI). C’était dans le cadre du magazine ‘’Sans détour’’ de la Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI), du jeudi 9 mai 2024.
Après ‘’les injustices’’ qu’il a connues suivies de la page de la CPI, l’ancien président de la République, Laurent Gbagbo, aurait dû, selon Pascal Affi N’guessan, se retirer du ‘’marigot’’ de la politique ivoirienne. Cela, pour se consacrer à la réconciliation nationale. C’est ce qu’a prédit Affi N’guessan avant la libération de son ancien mentor.
« Si le président Gbagbo est libéré, il va faire la réconciliation parce que là où il se trouve à l’heure actuelle (CPI :nrdl), je ne vois pas comment il peut venir en Côte d’Ivoire et se réengager dans la vie politique, aller parler d’assurance maladie universelle, débattre avec un tel. Il a atteint un niveau international tel qu’il ne doit pas se remettre dans le marigot de la politique ivoirienne », a-t-il confié sur les antennes de NCI.
Poursuivant, Affi N’guessan se dira ‘’déçu’’ de voir le président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA CI) dans l’arène politique du pays. « Je suis déçu parce qu’après avoir passé presque 30 ans avec lui, puisque j’ai été son premier Premier ministre. Nous avons mené la bataille pour ma démocratie ensemble pendant longtemps. Donc, quelque part sur le plan personnel, sentimental, il y a des liens qui nous unissent. Il y a un passé de lutte qui nous unit. Et cela, je ne peux pas l’oublier. Il y a un passé de confiance. Puisqu’il m’a permis d’être Premier ministre quand il a accédé au pouvoir. Et ces choses sont importantes quel que soit les vicissitudes de la vie politique, il ne faut jamais oublier cela. Il faut même souhaiter qu’une telle personne puisse sortir dignement de scène. Et c’est par rapport à cela que je peux dire que j’ai été déçu. Parce que ce qui se passe aujourd’hui, les prises de position qu’il a, les réactions que cela suscite dans l’opinion. (…)», a-t-il indiqué.
Georges Badiel