AFRIKEXPRESS-Le Front commun entre le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) et le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA) sera officiellement présenté ce mercredi 16 juillet à 11 heures au siège du PDCI-RDA à Cocody.
Cette cérémonie de présentation des actes constitutifs marque une étape majeure dans le rapprochement politique entre les deux principales formations de l’opposition ivoirienne. Elle réunira les hauts responsables des deux partis autour d’un projet commun, à moins d’un an de l’élection présidentielle de 2025.
Du côté du PPA-CI, une trentaine de personnalités de premier plan ont été officiellement conviées, parmi lesquelles le Premier vice-président Assoa Adou, le président du CSP Koné Katinan, la présidente du Comité de Contrôle Marthe Amon Ago, ou encore le secrétaire général Tchéidé Jean-Gervais. En revanche, un nom brille par son absence dans la liste des invités : celui d’Ahoua Don Mello, vice-président
Cette exclusion, bien que non commentée publiquement par le PPA-CI, intervient dans un contexte de tension interne. Il y a quelques jours à peine, Ahoua Don Mello adressait une lettre ouverte au président Laurent Gbagbo, dans laquelle il proposait une « candidature de substitution » pour 2025, laissant entendre que le fondateur du PPA-CI pourrait passer la main à un autre porte-étendard de la gauche ivoirienne. Une initiative qui a suscité de vives réactions au sein du parti, certains y voyant une tentative d’écarter l’ancien chef d’État du processus de désignation du candidat du parti.
L’absence de Don Mello à cette cérémonie d’envergure semble confirmer sa mise à l’écart progressive, dont les récentes prises de position ont été perçues comme un acte d’indiscipline, voire de défiance envers la ligne officielle du parti. Ce silence de la direction et ce geste symbolique posent désormais la question de son avenir politique au sein du PPA-CI.
Toutefois, cette cérémonie officielle pourrait bien marquer un tournant stratégique pour l’opposition. Elle scelle l’union PPA-CI/PDCI-RDA, mais souligne aussi, en creux, les lignes de fracture internes à cette alliance naissante.
À suivre.
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