Une délégation du Parlement panafricain a rencontré le mardi 3 octobre dernier, les groupes parlementaires du RHDP, PDCI-RDA et PPA-CI, avec au menu, la ratification des protocoles d’accord portant sur les personnes en situation de handicap et la libre circulation des personnes et des biens. En effet, il s’est agit de convaincre la représentation nationale issue des plus grands partis politiques du pays, à ratifier cet Accord.
Pour remplir ce mandat, le Caucus de l’Afrique de l’Ouest du Parlement panafricain a décidé d’entreprendre des missions de plaidoyer dans deux pays de la région que sont la Côte d’Ivoire et le Cap-Vert. Ces deux États n’ont pas encore ratifié le protocole révisé du Parlement ce qui lui donnera des pouvoirs législatifs. Le Caucus a également identifié d’autres instruments juridiques de l’Union africaine qui prennent en compte la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme, la justice et l’État de droit en Afrique. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la cheffe de délégation repart satisfaite. Les groupes parlementaires RHDP, PDCI-RDA et PPA-CI ont été respectivement représentés par Coulibaly Madjara, Doh Simon et Hubert Oulaye. Ils ont donné des assurances à Lucia Maria Mendes Goncalves Dos Passos, 3è vice-présidente du Parlement panafricain, qui livre ses sentiments.
« Le protocole de Malabo donne le pouvoir au Parlement panafricain de faire des élections directes de députés à partir de la base, dans chaque pays de l’Union africaine. Cela permet au parlement panafricain de produire des lois selon les demandes des chefs d’Etat, pendant les sommets. Cela va faire des institutions parlementaires plus fortes au niveau de l’Union africaine, parce que le Parlement est le troisième organe de l’Union africaine. Il reçoit les rapports annuels de chaque commission, donc cela nous permet de devenir des parlements très forts car nous somme la voix des populations », a-t-elle expliqué d’entrée, avant d’en venir aux sujets de sa mission. « Nous souhaitons que les trois présidents de groupes parlementaires donnent leur accord sur l’engagement pour la ratification de ces instruments. Nous sommes aussi contents d’avoir l’engagement du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Lui-même s’est engagé à créer une commission au parlement pour suivre ce dossier.
Cela montre l’engagement de la Côte d’Ivoire au plus haut sommet pour la ratification de ces instruments », se réjouie la député capverdienne. Qui a rappelé que la Côte d’Ivoire a déjà franchi plusieurs caps dans les ratifications de protocoles. « La Côte d’Ivoire a déjà ratifié le protocole sur la Charte africaine pour la démocratie et la gouvernance, sur la zone de libre échange continentale », a-t-elle indiqué. Reste à signer le protocole sur la libre circulation des personnes, la fixation de résidence et la situation des personnes en situation de handicap. « Cela demande l’harmonisation pour certaines procédures, mais nous avons l’engagement des groupes parlementaires pour cela. Le dernier, c’est la Charte africaine pour les droits humains relatifs aux personne handicapées que ni le Cap-Vert ni la Côte d’Ivoire n’ont ratifié, mais les deux pays ont mis place ce que contient le protocole. Donc, c’est une question formelle de signature et de ratification. Il n’y a pas de réserve sur ces instruments, car ces deux pays suivent le processus. Je peux même dire que le Cap-Vert a déjà fait plus en ce qui concerne les droits des personnes handicapées », note avec satisfaction Maria Mendes Goncalves Dos Passos. « On a eu un engagement très fort de tous les partis politiques qui siègent au parlement (Ivoirien) qui représente toutes les sensibilités politiques. Et les partis politiques sont les cœurs de la démocratie de chaque pays membre. Nous repartons confiants, dans un avenir proche, nous allons avoir de bonnes nouvelles, que la Côte d’Ivoire a ratifié les trois instruments qui manquent », s’est félicitée la vice-présidente du Parlement panafricain.
Georges Badiel