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Séguéla : La BRI démantèle un réseau de traite de personnes et de proxénétisme

Afrikexpress-Le crépuscule n’avait pas encore totalement enveloppé la ville de Séguéla ce mercredi 21 août 2024, lorsque l’équipe de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de Man, agissant sous les ordres du Procureur près le tribunal de Première Instance de Man, a mené une opération délicate visant à démanteler un vaste réseau de traite de personnes et de proxénétisme.

 

L’opération, minutieusement préparée, visait une femme surnommée « Madame », une figure redoutée du quartier Traoré, soupçonnée d’être à la tête de ce réseau criminel. Vers 17h30, les véhicules de la BRI se sont discrètement approchés de la résidence de « Madame ». Le quartier semblait paisible, ignorant le drame qui se jouait en coulisses.

 

Après avoir frappé à la porte de la villa et essuyé un silence prolongé, des voix nerveuses de jeunes filles se sont finalement fait entendre, mais elles refusèrent d’ouvrir. La tension monta rapidement, et une décision fut prise en coordination avec le Substitut résident du Procureur : la porte fut défoncée.

 

Les forces de l’ordre découvrirent une scène bouleversante. Dans les quatre pièces de la maison, 37 jeunes filles, toutes de nationalité nigériane, étaient entassées, visiblement épuisées et effrayées. Certaines d’entre elles étaient encore adolescentes.

 

Une perquisition minutieuse a révélé des preuves accablantes : 21 téléphones portables de diverses marques, une tablette, ainsi que deux caisses en bois remplies de billets de banque, dissimulées dans un placard de la chambre à coucher de « Madame ». Le décompte des billets, effectué plus tard en présence du Vice-président de la communauté nigériane, M. A.P., a révélé un montant total de 3 462 500 FCFA, témoignant de l’ampleur des activités illégales du réseau.

 

L’opération, qui s’est achevée aux alentours de 22h30, s’est déroulée sans incident majeur. Les jeunes filles, désormais libérées de leurs conditions oppressives, ont été conduites au commissariat pour leur sécurité. Quant aux biens saisis, ils ont été transportés à Man pour les besoins de l’enquête. Cette action marque le début d’une procédure judiciaire qui pourrait mettre un terme à ce réseau de traite humaine, apportant ainsi un peu d’espoir aux victimes.

 

La ville de Séguéla, marquée par cet événement, espère désormais voir la justice suivre son cours et éradiquer de tels réseaux criminels qui gangrènent la société.

Afrikexpress.info