À Yamoussoukro, du 27 au 30 octobre 2024, un séminaire capital pour les élus locaux a débuté ce lundi. Organisé par la Cour des comptes en partenariat avec la Direction Générale de la Décentralisation, l’événement vise à renforcer les compétences des élus dans la gestion des finances publiques. Ouvert par le vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, ce séminaire témoigne de l’engagement de l’État pour une décentralisation efficace et transparente.
C’est dans la capitale politique ivoirienne que s’est ouvert un séminaire d’envergure sur la bonne gouvernance financière des collectivités locales, en présence de figures de l’exécutif ivoirien. En tête, le vice-président Tiémoko Meyliet Koné a donné le coup d’envoi de cet événement qui ambitionne de doter les élus locaux des compétences nécessaires pour une gestion rigoureuse et transparente des ressources publiques. Ce séminaire, axé sur les meilleures pratiques de gestion, se déroule dans un contexte où la transparence financière est plus que jamais une priorité pour le gouvernement, dans le but de répondre aux attentes croissantes des populations en matière de services publics de qualité.
L’ouverture de ce séminaire a été marquée par plusieurs interventions de haut niveau, illustrant l’engagement des autorités ivoiriennes en faveur d’une décentralisation efficace. Dans son discours inaugural, le vice-président Tiémoko Meyliet Koné a souligné l’importance cruciale d’une gestion rigoureuse des finances publiques pour le développement économique et social du pays. « Les élus locaux jouent un rôle clé dans la vie de nos compatriotes », a-t-il rappelé, insistant sur la nécessité pour ces derniers d’adopter des pratiques de gouvernance exemplaires afin de répondre aux attentes des citoyens, notamment en matière d’infrastructures et de services sociaux. Prenant la parole, le président de la Cour des comptes a détaillé les objectifs du séminaire, tout en rappelant les défis actuels des collectivités territoriales en matière de gestion financière. Selon lui, l’orthodoxie financière est plus qu’un principe ; elle est une exigence vitale pour assurer le bien-être des populations locales. « La transparence est le fondement de la confiance citoyenne », a-t-il déclaré, en insistant sur le rôle de la Cour des comptes dans l’accompagnement des collectivités pour une meilleure reddition de comptes.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, a quant à lui mis en exergue les réformes engagées sous la présidence d’Alassane Ouattara. Il a rappelé que ces réformes, initiées avec la loi organique de 2014 sur les finances publiques, visent à renforcer la transparence et l’efficacité des actions gouvernementales, en ligne avec les exigences de l’UEMOA. « Ces réformes instaurent un cadre normatif rigoureux, garantissant que chaque franc dépensé serve au développement de nos collectivités », a-t-il précisé. Le maire de Yamoussoukro a exprimé la fierté de la ville d’accueillir un événement aussi stratégique pour le renforcement de la gouvernance locale. Selon lui, ce séminaire démontre la volonté des autorités d’impliquer pleinement les collectivités dans le développement national.
Les six sessions techniques de cet événement aborderont des thématiques cruciales, dont la reddition des comptes, la fiscalité locale, et la digitalisation des ressources. Le séminaire prévoit aussi un espace d’échange pour partager des expériences entre élus, permettant d’élaborer des stratégies adaptées aux besoins de chaque collectivité. Cette rencontre pourrait donc s’avérer déterminante pour instaurer une culture de transparence et d’efficacité dans la gestion des finances locales. En mettant l’accent sur la responsabilisation et la formation des élus, l’État ivoirien espère renforcer la crédibilité des institutions locales, tout en stimulant un développement inclusif et durable. Le séminaire de Yamoussoukro représente ainsi un jalon essentiel dans le parcours de la Côte d’Ivoire vers une gouvernance exemplaire.
G. Badiel avec Sercom