Face à la faible représentation des femmes dans les syndicats, le Comité Projet Femmes 60-567 de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes – Côte d’Ivoire (UITA-CI) entend changer la donne. Il a initié un atelier de formation le samedi 24 mai 2025, au Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP), à Abidjan-Cocody, quartier Mermoz.
Une vingtaine de participants, parmi lesquels des délégués du personnel, responsables syndicaux et syndiqués, ont pris part à cette session axée sur « La syndicalisation des femmes et les techniques de prise de parole ». Objectif : outiller les participantes à mieux s’affirmer dans les sphères syndicales, souvent dominées par les hommes.
Le formateur, N’Guessan Konan Roger, spécialiste en leadership et management, a résumé l’essence de la formation : « L’atelier s’articule autour de deux volets. Le premier permet de mettre en lumière les obstacles auxquels les femmes font face dans l’engagement syndical – discriminations, sexisme, peur… Le second volet leur offre des outils pratiques pour les aider à s’exprimer efficacement en public, argumenter devant un employeur ou une assemblée, et défendre les revendications des travailleurs. »
Pour Eugénie Silloué, coordinatrice du Comité Projet Femmes 60-567 de l’UITA-CI, cette initiative s’impose face au recul constaté dans la mobilisation féminine. Elle a déploré la baisse du nombre de femmes syndiquées, passé de 1 200 en 2023 à seulement 554 en 2024. Une chute due notamment à la fermeture d’entreprises, notamment dans les secteurs hôtelier et agroalimentaire.
Bien que tardive comparée aux années précédentes, cette première activité du Comité en 2025 marque une volonté de relance. Reste à savoir si le bilan annuel pourra être transmis dans les délais au siège de l’UITA à Genève.
Korahi Samson
