L’Autorité nationale de la presse (ANP), observe que dans le contexte actuel, aux allures de précampagne, le traitement de l’information relative aux activités des acteurs politiques, comporte de plus en plus de violations aux règles éthiques et déontologiques, notamment de l’article 14 du Code de déontologie qui stipule que le journaliste devra:
«< S’abstenir de toute atteinte à l’éthique sociale: incitation au tribalisme, à la xénophobie, à la révolte, à la violence et aux crimes et délits; outrage aux bonnes mœurs, apologie de la guerre, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité».
Ces dernières semaines, l’ANP dit relever la retranscription de propos et extraits de discours qui, pour la plupart sont calomnieux, injurieux, dégradants. Offensants voire abjects. Véritables sources d’incitations. Pour l’organe de régulation de la presse, Certes, le Code de déontologie recommande au journaliste de rester fidèle aux faits. Néanmoins il énonce clairement dans son préambule, que la mission d’informer comporte nécessairement des limites que le journaliste lui-même s’impose spontanément. Ce qui interpelle sur la responsabilité sociale du journaliste.
Par conséquent, l’ANP, à travers son président , Samba KONE, enjoint aux organes de presse de s’abstenir de relayer les propos extrêmes, incendiaires, malveillants, discourtois et diffamatoires, qu’importe la qualité de leurs auteurs.
Bintou Sanogo