La 26e édition du week-end des Ebony a été lancée le vendredi 11 avril 2025 à l’Hôtel Président de Yamoussoukro, en présence de nombreuses figures du paysage médiatique ivoirien. Cette rencontre annuelle organisée par l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) se tient cette année dans un contexte préélectoral marqué par une forte attente en matière de responsabilité professionnelle.
Dans son allocution d’ouverture, le président de l’UNJCI, Jean-Claude Coulibaly, a planté le décor avec un message fort :« Nous sommes ici, c’est un symbole, un grand symbole, parce que Yamoussoukro incarne la paix, la concorde, la ménité nationale. Nous sommes ici pour célébrer les meilleurs d’entre nous, mais surtout pour réfléchir ensemble à notre rôle dans la construction de la nation. »
Il a rappelé que cette édition ne saurait être comme les autres, car elle s’inscrit à la veille d’un rendez-vous électoral décisif. D’où le choix du thème axé sur le rôle du journaliste en période électorale.
« Personne n’ignore que notre pays s’apprête à amorcer un virage. Je ne dirais pas dangereux, mais difficile. Et nous, journalistes, devons nous interroger sur notre contribution. Tous les cinq ans, des familles pleurent, des orphelins pleurent… parce que nous renouvelons les instances suprêmes. »
Le président de l’UNJCI a insisté sur la responsabilité collective de la presse pour maintenir la stabilité du pays : « La paix nous permet de nous projeter dans l’avenir, pour nos projets, pour nos enfants, pour nos familles. Mais lorsqu’il y a la violence, on ne peut rien faire. Nos titres ne valent rien dans ces circonstances. Nos familles sont en danger. »
Ainsi, ce week-end s’annonce comme un moment de réflexion et d’engagement pour les hommes et femmes de médias.
Au-delà des distinctions attendues lors de la traditionnelle Nuit des Ebony, c’est une véritable interpellation professionnelle qui a été lancée : celle de rester debout pour la paix.
TKF