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AFRIKEXPRESS-Le Débat sur la validité des inscriptions sur la liste électorale de la commune de Tiassalé prend une tournure significative. Dans une récente déclaration diffusée sur les réseaux sociaux, Monsieur ASSALE TIÉMOKO, Député-Maire de la circonscription, a accusé certaines personnes d’avoir fraudé pour obtenir la nationalité ivoirienne, et a affirmé détenir des preuves les impliquant.

Il a affirmé avoir saisi le parquet de Tiassalé et, face à l’absence de suite, avoir porté l’affaire devant le Procureur de la République à Yopougon, puis le Ministre de la Justice, sans obtenir de réponse satisfaisante.

 

Monsieur ASSALE TIÉMOKO a finalement engagé un commissaire de justice pour citer ces individus devant le Tribunal correctionnel de Tiassalé, dénonçant par la même occasion la lenteur de la procédure et l’inaction du Ministère de la Justice concernant ces accusations de fraude.

 

En réponse, le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a rappelé que la gestion de la liste électorale relève de la Commission Électorale Indépendante (CEI). Selon le ministère, toute personne souhaitant contester une inscription sur cette liste doit adresser une demande écrite à la CEI, conformément à l’article 12 du code électoral. Le ministère précise également que les décisions de la CEI peuvent faire l’objet d’un recours devant le Président du Tribunal compétent.

 

Concernant les poursuites contre les personnes accusées de faux et usage de faux, le Ministère souligne que les procureurs n’ont pas besoin d’instructions du ministre pour engager des actions. Ces actions peuvent être initiées par des plaintes directes ou par voie de citation. Il est important de noter que l’affaire, saisie par citation directe le 26 juillet 2023, est actuellement en cours au Tribunal correctionnel de Tiassalé, avec plusieurs renvois pour cause d’absences aux audiences. La prochaine audience est prévue pour le 6 novembre 2024.

 

Le ministère a insisté sur le respect dû aux procureurs et juges, affirmant qu’ils œuvrent dans le cadre de la loi et en toute conscience de leurs responsabilités.

 

Cette affaire soulève des questions cruciales sur la transparence et l’intégrité du processus électoral en Côte d’Ivoire, ainsi que sur les mécanismes de justice en place pour traiter les accusations de fraude. Les prochains développements seront suivis de près, tant par les autorités que par l’opinion publique.

Afrikexpress.info