Après Gagnoa en 2022, la 2e édition du concours d’excellence des journalistes de l’intérieur du pays organisée par l’union nationale des journalistes correspondants de presse de Côte d’Ivoire ( UNAJCOP-CI) a tenu toutes ses promesses.
C’était le samedi 12 août 2023 à Bouaké en présence des Ministres Amadou Koné Haut Patron et Amadou Coulibaly Patron de la cérémonie. Lauréate du prix sectoriel « meilleure animatrice radio », Florence Mohi Yangui de la radio Tonkpi FM ( ouest) a été le super Prix ‘’plume d’or ivoire’’ 2023.
Le ministre ivoirien des Transports Amadou Koné, haut patron de la cérémonie, après avoir contribué à l’organisation de la cérémonie, a encouragé les journalistes locaux à être à la pointe de l’information non sans promettre les soutenir dans toutes les initiatives surtout ceux en service à Bouaké à qui du matériel informatique sera offert dans les prochains jours.
Ils étaient près de deux cents correspondants de presse venus des quatre coins du pays célébrer les meilleurs d’entre eux le samedi 12 août 2023,dans un chic hôtel de Bouaké. Pour cette deuxième édition de « plume d’or ivoire » organisée par l’union nationale des journalistes correspondants de presse de Côte d’Ivoire dirigée par Ladji Abou Sanogo, sur 25 candidatures issues de la télévision, la presse papier, la presse numérique et la radio, 10 ont été nominées dans les trois genres journalistiques : reportage, Enquête et interview.
Florence Mohi Yangui super prix « Plume d’or Ivoire 2023 »
A l’issue de la délibération du jury, les prix sectoriels ont été attribués à Abdul Cissé du journal l’Inter de Bouaké pour la presse papier ; Doumbia Seydou de Man-ville.net pour la presse en ligne ; Ivoire Tv.net Bouaké pour la télé et Florence Mohi Yangui de radio Tonkpi FM pour la catégorie radio.
C’est bien cette jeune femme pleine d’énergie et déjà primée lors de la 1ere édition qui succède à Amy Cissoko de RTI Korhogo en devenant super prix plume d’or ivoire 2023.
Le prix spécial du meilleur délégué UNAJCOP-CI est revenu à sa consœur de Soubré, Bibi Flore.
Zio Moussa expose les 3 axes de réflexion du journaliste correspondant
« Le journalisme en déclin face aux réseaux sociaux, quel apport du journaliste correspondant de presse », le thème de cette 2e édition de la nuit des journalistes correspondants de presse a été animé par Zio Moussa, président du comité directeur de l’Observatoire de la Liberté de la presse, l’éthique et de la déontologie, organe de régulation des médias en Côte d’Ivoire.
Pour le conférencier, le journalisme n’est pas en déclin. C’est plutôt la commercialisation des journaux qui est en déclin.
Il a exhorté les correspondants de presse à la formation afin de produire des contenus de qualité pour que les journaux redeviennent prospères. Pour y arriver il a fait des suggestions. Selon lui, les journalistes locaux doivent s’approprier ces trois comportements que sont :
S’assumer et ne pas donner l’impression d’être la 5e roue de la Charrette ; ils doivent acquérir de nouvelles connaissances par la lecture et surtout connaître les 20 pathologies du métier de journalisme et enfin, savoir que les nouveaux médias ( réseaux sociaux) sont une opportunité avec la création de 7 nouveaux métiers dont ils doivent s’accommoder désormais. A savoir : le journalisme conversationnel, live, long courrier, collaboratif, Data, liquide et immersion.
Amadou Koné félicite les correspondants de presse
Présent physiquement à la deuxième édition du concours des meilleurs correspondants de presse de Côte d’Ivoire, le ministre ivoirien des Transports Amadou Koné, haut patron de ladite cérémonie a félicité les lauréats et remercié les organisateurs pour avoir choisi la ville de Bouaké pour abriter cette prestigieuse cérémonie qui vise à valoriser les correspondants de presse.
Témoin de plusieurs événements à Bouaké, il a reconnu l’importance des journalistes locaux « qui font un travail remarquable parfois au risque de leur vie (…) Je les ai perçu pour certains comme des grands reporters » dira-t-il.
Amadou Koné : les réseaux sociaux nous interpellent tous
Face aux correspondants de presse de Côte d’Ivoire et l’avènement des réseaux sociaux et des avatars, le ministre Amadou Koné se pose plusieurs questions.
« Comment existons-nous ? Comment devenons-nous souverain si nous n’avons plus de grandes figures de correspondants de presse ? Beaucoup de choses se passent dans le monde que nous suivons. Mais qui sont ces journalistes correspondants qui nous informent à longueur de journée de ce qui se passe au Niger, en Ukraine… » s’interroge Amadou Koné avant de déclarer :
« Il est impératif pour notre survie, notre indépendance d’opinion et pour éviter que nous soyons sous l’emprise des réseaux sociaux que je considère comme des lanceurs d’alerte qu’il y ait des journalistes ivoiriens qui puissent aller au charbon nous dire la vérité et s’assumer ».
Pour soutenir sa pensée Amadou Koné est revenu sur la folle rumeur du décès de l’ex première Dame Thérèse Houphouët-Boigny qui a enflammé la toile toute la nuit du vendredi 11 août 2023.
« J’ai regardé tous les journaux classiques le lendemain samedi et aucun n’a fait écho. Pour dire que les médias traditionnels ont toute leur place dans la formation, l’éducation et l’information du peuple » a-t-il déduit.
La solidarité gouvernementale
Amadou Koné et Amadou Coulibaly sont frères et parents avant d’être tous deux membres du gouvernement. Mieux, en sa qualité de haut patron de la cérémonie, Amadou Koné a promis se tenir aux côtés du ministre de la communication et de l’économie numérique pour la réussite de sa mission : celle d’améliorer les conditions de vie et de travail des hommes et femmes des médias ainsi que l’organisation de l’écosystème des médias en Côte d’Ivoire.
Le tout, afin qu’on ait plus à payer pour être publié. Car le danger toujours selon le ministre des transports c’est lorsqu’on peut faire publier tout, si on paie cher.
« Il faut que le correspondant de presse soit réellement indépendant de tout. Car si on n’est pas en sécurité avec les réseaux sociaux et les correspondants de presse dans nos régions, là il y a problème » a-t-il fait savoir.
Du matériel informatique aux locaux de Bouaké
Ça sera un ouf de soulagement pour les journalistes en service à Bouaké et surtout les radios de proximité. Amadou Koné ou l’ami des journalistes après avoir contribué à l’organisation de cette 2e édition du Prix « Plume d’or Ivoire » a promis équiper la presse locale de Bouaké en matériel informatique. Nous y reviendrons.
Sercom Amadou Koné