Des centaines de manifestants ont exprimé leur colère et leur indignation devant l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou, ce vendredi. Ils dénonçaient la déclaration conjointe des États-Unis et du Royaume-Uni reprenant les accusations de Human Rights Watch (HRW) sur des exactions présumées commises par l’armée burkinabè.
Loin de se contenter de rejeter ces accusations, les manifestants ont fustigé l’ingérence américaine dans les affaires internes du Burkina Faso. Ils ont également pointé du doigt l’hypocrisie des États-Unis, qui s’érigent en donneurs de leçons sur les droits humains tout en fermant les yeux sur les massacres de civils à Gaza, notamment lors de la dernière offensive israélienne.
« Les États-Unis ont les mains tâchées de sang », scandaient les manifestants, brandissant les photos de victimes de Gaza. Ils ont exhorté les États-Unis à se pencher sur leurs propres crimes avant de critiquer ceux des autres.
La manifestation s’est déroulée dans le calme, encadrée par les forces de sécurité. Les manifestants ont remis une déclaration à l’ambassade, réaffirmant leur soutien aux autorités de la transition et appelant à une résolution pacifique du conflit dans le pays.
Cette manifestation met en lumière le sentiment anti-impérialiste croissant au Burkina Faso, où la population est de plus en plus lasse des ingérences étrangères. Elle souligne également l’hypocrisie des puissances occidentales qui prêchent les droits humains tout en soutenant des régimes répressifs et en commettant eux-mêmes des crimes de guerreguerre
Avec AES