Afrikexpress-Le maire de la commun de Lakota, Prince Arthur Dalli, s’est exprimé après le discours du Chef de l’Etat, Alassane Ouattara sur l’état de la nation. le maire du Parti des peules africains Côte d’Ivoire s’est dit déçu de l’adresse du Président de la République.
« Chers concitoyens,
En cette période cruciale pour notre pays, il est important de partager une analyse claire et honnête sur l’adresse à la nation du Président Alassane Ouattara.
Le discours du chef d’État sur l’état de la nation me laisse sur ma faim, non pas parce que le sujet de la « prochaine fois » était attendu, mais parce qu’effectivement l’état social et environnemental actuel en Côte d’Ivoire, surtout dans les zones rurales, nécessitait des mesures d’urgence et des propositions d’actions fortes.
Oui, les agences de notation des pays peuvent présenter des chiffres macroéconomiques calculés avec leurs algorithmes depuis leur siège, mais la réalité est que la majorité des Ivoiriens ne s’en sort pas.
La raison est simple : le président a parlé d’une inflation, définie simplement comme l’augmentation des prix des marchandises sur une période donnée, qui serait maîtrisée depuis 2011 (l’année zéro selon lui). Cependant, ce que nous attendions était de comprendre quel a été l’impact positif de cette maîtrise sur le quotidien des Ivoiriens.
Nous sommes donc fondés à dire que cette inflation, tout au long de ces 12 dernières années, a été supérieure à l’augmentation des revenus et donc, de facto, nous observons une baisse du pouvoir d’achat du citoyen ivoirien. Pour faire simple, depuis 2011 (année de baromètre selon le président), la hausse des prix est supérieure à celle des revenus, ce qui entraîne une diminution du pouvoir d’achat.
À ce jour, se loger décemment et se nourrir convenablement devient un luxe et s’empirant au fil des années.
Pour ma part, une des solutions les plus urgentes pour soulager les ménages ivoiriens serait de réduire à un taux de 5% la TVA sur les produits de première nécessité tels que le lait, l’huile, le riz, et le sucre, etc… sans oublier un programme national pour accroître les cultures vivrières en Côte d’Ivoire.
Il faut également réfléchir à la mise en place d’un « Plan Marshall » national pour les logements sociaux.
Tout Ivoirien ou non vivant dans ce pays, quelle que soit sa catégorie ou sa classe sociale, a le droit de profiter des richesses de ce pays, et cela relève de la responsabilité de l’État de garantir une répartition juste des revenus issus de ces richesses.
Dieu bénisse la Côte d’Ivoire ».
Prince Arthur Dalli,
Maire de Lakota,
Président par intérim de la jeunesse du PPACI