Afrikexpress-Le climat politique à Hiré est en pleine tourmente. Francis Kacou, maire de la commune, selon le confrère lemandatexpress, a perdu son dernier soutien parmi ses adjoints, intensifiant la crise qui secoue la municipalité.
Le 24 juin dernier, le départ surprise de Kacou du PDCI-RDA a engendré une onde de choc. Aujourd’hui, son cinquième et dernier adjoint, jusqu’alors loyal, a rejoint les rangs des frondeurs.
Ces derniers jours, quatre des cinq adjoints au maire de Hiré avaient déjà décidé de se désolidariser de Francis Kacou, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une trahison. « Nous agissons de manière collégiale au sein du Conseil. En tant que ses collaborateurs les plus proches, nous aurions dû être informés en priorité. Il aurait dû discuter avec nous de sa décision. Mais contre toute attente, nous le retrouvons dans un autre parti politique. C’est une trahison, et nous disons non à cette forfaiture », ont-ils déclaré dans une déclaration conjointe samedi dernier.
Toujours selon le confrère, les adjoints en question sont : Marcelin Akafou (1er adjoint), Yao Pierre (5e adjoint), Nadiara Coulibaly (3e adjoint), et Koné Zié Mamadou (2e adjoint). Le dernier à se rallier à la fronde est N’guessan Yao Serges (4e adjoint), bouclant ainsi la série de motions de défiance.
Cette situation laisse Francis Kacou, élu sous la bannière du RHDP, totalement isolé. La défiance de ses adjoints pourrait avoir des répercussions majeures, notamment la mise sous tutelle de la mairie. Selon la loi de 2012 portant organisation des collectivités territoriales, en son article 42, une dissension grave au sein d’un conseil municipal, compromettant son fonctionnement normal, peut conduire l’autorité de tutelle à intervenir. Si la situation ne se résout pas, le ministre en charge des collectivités territoriales peut suspendre le conseil concerné.
Cette disposition semble parfaitement s’appliquer à la situation actuelle de Hiré, annonçant des jours incertains pour Francis Kacou. Pour rappel, la démission de Kacou du RHDP avait déjà provoqué des manifestations à Hiré le 2 juillet, entraînant l’annulation d’une réunion du Conseil municipal. Quelques jours plus tard, quatre adjoints tournaient le dos au maire, suivis maintenant par Yao N’guessan Serges, exacerbant la crise.
La situation à Hiré continue de se détériorer, et les prochaines décisions seront cruciales pour l’avenir de la gouvernance municipale.
Bintou
Afrikexpress.info