Afrikexpress-Régina Sandrine Djete , écrivaine et scénariste ivoirienne,directrice générale des » Éditions RSD » , présidente de la Fondation »Tous pour la Conscientisation du peuple Africain » et 1 ère vice présidente de l’association »Cercle des plumes Ivoirienne’, a évoqué la sortie de son 15 è ouvrage intitulé » »L’éducation des enfants, »..
Annonce faite lors d’une interview à nous accordée dimanche 20 juillet à Abidjan Cocody qu’elle affirme: » »le livre, c’est l’art qui mérite de faire vivre l’esprit. »
D’où vous vient l’amour de la littérature ?
L’amour de la littérature me vient de mes parents. Mon père et ma mère étaient passionnés de lettres. Chez nous, à la maison, on avait une grande bibliothèque de livres. On passait tout notre après-midi, les mercredis et les samedis, à la lecture. On faisait beaucoup de cours bibliques à la maison. Aussi, la lecture d’autres ouvrages comme ceux de Camara Laye et Bernard Dadié nous fascinait. « Le Bout de bois de Dieu », « Doucement renaît le jour », « L’Enfant noir »… Ce sont des ouvrages qui ont bercé mon enfance.
Quel est l’impact que vous avez aujourd’hui auprès de la jeunesse ?
En tant que présidente de la Fondation « Tous pour la Conscientisation du Peuple Africain », je visite les différents quartiers et sous-quartiers de la ville d’Abidjan en organisant des ateliers de lecture et d’écriture avec les enfants. Ma passion pour le livre, j’essaie de la transmettre aux personnes que je rencontre tous les jours. Je me dis que le livre, c’est l’art qui mérite de faire vivre l’esprit. C’est important que notre littérature soit partagée avec nos enfants. À notre époque, il n’y avait pas d’internet, pas de Facebook, pas toutes ces choses-là. Du coup, on s’adonnait facilement à la lecture. Aujourd’hui, le numérique a tout changé, et c’est compréhensible puisque les réseaux sociaux impactent les gens. Cependant, je crois qu’il est important de lire par voie numérique tout en sachant que les yeux ont parfois besoin de se reposer. Passer tout son temps sur un écran impacte négativement les yeux. Prendre un livre, trouver un lieu calme, s’asseoir, se ressourcer, c’est vraiment idéal pour apaiser l’esprit et se détendre. C’est une meilleure chose à faire.
Pouvez-vous nous parler du processus qui vous a conduit à écrire ce livre sur l’éducation des enfants ? Quelles ont été vos principales inspirations ?
Je me suis rendu compte que notre éducation est en train de faillir, surtout l’éducation des enfants. Les adolescents sont trop exposés à la drogue. Ici même, parfois, je vois des enfants avec beaucoup d’argent sur eux. Les parents ont du mal à montrer leur amour et leur affection à leurs enfants. Du coup, on comble l’enfant de biens matériels, mais on ne lui donne pas les valeurs du travail. C’est dommage, parce que c’est bien de garder un enfant, mais en même temps, il faut le faire en récompensant ses efforts. Si l’enfant obtient, par exemple, son bac ou son BPC, on peut lui offrir un présent. Mais donner de l’argent sans raison, le jour où le parent décède, l’enfant peut être exposé à beaucoup de difficultés à cause de ce type d’éducation. « L’éducation des enfants » est un livre que j’ai écrit, parce que moi-même, je suis mère de trois enfants, dont deux garçons et une fille. J’ai été mère célibataire à un moment de ma vie. Cela m’a permis de porter plusieurs casquettes. Je me suis rendu compte qu’éduquer un garçon demande plus de vigueur qu’une fille, c’est l’impression que j’ai eue. Il me fallait parfois crier.
« L’éducation des enfants » est un livre qui sert de guide pour permettre aux parents d’offrir une éducation stable, tant morale, financière, spirituelle que sociétale. C’est important que nos enfants reçoivent une éducation qui leur permettra de se promouvoir à l’avenir, dans n’importe quelle société, tout en ayant de bonnes valeurs et une bonne éthique. Les enfants représentent l’avenir d’un pays et quand l’éducation est ratée à la base, cela devient difficile. Ce livre, en fait, vient pour provoquer un déclic dans l’esprit des parents. Nous devons leur donner une très bonne éducation, de bonnes valeurs, en nous basant sur la spiritualité, sur la religion, et sur le côté intellectuel.
Quels sont vos projets d’avenir ?
Mon association, « Le Cercle des Plumes Ivoiriennes » (CPI), lance la première édition de Festi-plumes, un festival dédié à la littérature ivoirienne. L’événement se tiendra les 23 et 24 août 2024 à l’espace culturel Jenny’S, situé à Abidjan Cocody Angré, 8ᵉ tranche. Vraiment, c’est un événement où j’exposerai tous mes 15 ouvrages. Je serai ravie que les gens viennent à ce festival pour découvrir le livre.
Après cela, il y a un autre livre qui va sortir intitulé « Équilibre de l’être ». C’est un livre qui parle de l’équité et de l’équilibre dans la vie, notamment en termes de sport, d’alimentation, et d’équilibre psychologique. Certains peuvent bien manger ou faire du sport, mais souffrir de dépendances. Je parle donc de l’équilibre. Le titre est « Équilibre de l’être ». C’est mon prochain livre.
Pouvez-vous nous parler de votre maison d’édition ?
Ma maison d’édition, RSD Éditions, située à Cocody Riviera Palmeraie, existe depuis 5 ans maintenant. Nous avons édité plus de 25 ouvrages pour 11 auteurs ivoiriens. Cette maison d’édition donne l’opportunité à tous les amoureux de l’écriture de publier leurs écrits à moindre coût puisque notre vision est d’aider les amoureux de la littérature à réaliser leur rêve.
BS
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