Afrikexpress-San Pedro et Bouaké sont les villes pilotes pour le Projet d’Infrastructures pour le Développement Urbain et la Compétitivité des Agglomérations Secondaires (PIDUCAS).
Le vendredi 30 août, une cérémonie a eu lieu à San Pedro pour la remise officielle des clés des nouvelles infrastructures réalisées dans la commune dans le cadre de ce projet.
Le PIDUCAS, financé par un crédit de 73,7 milliards de FCFA de la Banque mondiale, avec une contribution de l’État ivoirien de 4,9 milliards de FCFA, vise à réduire les disparités de développement entre les régions et les grandes villes, en promouvant la création de pôles de croissance. Gilbert Ekpini, Coordonnateur de la Cellule de Coordination du Projet de Renaissance des Infrastructures de Côte d’Ivoire (CC-PRICI), a rappelé que ce projet est conçu pour booster la compétitivité des agglomérations secondaires.
Aménagement d’Espaces Viaires et Infrastructures Routières
Grâce au PIDUCAS, San Pedro a bénéficié de l’aménagement de trois espaces viaires majeurs. L’allocodrome du quartier Bardo, s’étendant sur 650 m², comprend un bloc cuisine, un espace restauration, des magasins, un bloc sanitaire, deux espaces de plein air et un éclairage public. L’espace Brédé Nicolas, de 4000 m², propose trois terrains de pétanque, un fast-food, une plateforme polyvalente et un éclairage public. L’espace sportif Soumahoro Moriféré, couvrant 2785 m², abrite un terrain de football en pelouse naturelle, des vestiaires, des gradins, des toilettes, et des infrastructures sportives.
Une aire de stationnement pour camions poids lourds de 5 hectares a également été construite pour réduire les stationnements anarchiques et améliorer l’accès à la zone portuaire. Cette installation comprend un bâtiment administratif, un hall de repos, plusieurs blocs sanitaires, et une plateforme pouvant accueillir 184 camions poids lourds, 26 véhicules légers et 6 véhicules articulés. Selon Gilbert Ekpini, cette aire de repos vise principalement à fluidifier l’accès au port, améliorant ainsi la compétitivité de la commune.
Réalisations Significatives en Sept Ans
De 2017 à 2024, plusieurs autres réalisations majeures ont été effectuées à San Pedro dans le cadre du PIDUCAS. Dans la « Composante 1 : Amélioration de la performance des infrastructures économiques », le projet a construit 5,640 km de routes et en a réhabilité 7,398 km, notamment la Rue des Grumiers et la voie reliant le Rond-Point CHR au Carrefour Cargil. Des voies d’accès vers l’aéroport et la zone commerciale le long du littoral ont également été aménagées.
La « Composante 2 : Soutien au développement du secteur privé » a permis d’appuyer la croissance de l’économie locale et le développement de plus de 120 PME à travers divers programmes, tels que le Programme d’Accélération de Croissance, le Concours de Plan d’Affaires, et le Fonds à Coût Partagé. La mise en œuvre de cette composante a également conduit à la décentralisation de l’Agence Côte d’Ivoire-PME à San Pedro.
Sous la « Composante 3 : Amélioration des institutions, de la réglementation et de l’aménagement urbain », le PIDUCAS a financé la mise à jour des plans cadastraux et des plans d’urbanisme de détails (PUD) de San Pedro, en tenant compte des opinions des populations.
Au total, les investissements réalisés à San Pedro s’élèvent à environ 21 milliards de FCFA, dont 4,1 milliards de FCFA pour les infrastructures inaugurées lors de cette cérémonie.
Assurer la Pérennité des Investissements
Gilbert Ekpini a souligné l’importance d’une gestion durable et efficace de ces infrastructures pour garantir leur pérennité et leur exploitation optimale au bénéfice des populations. Il a insisté sur le fait que la qualité de la gestion est une condition majeure imposée par la Banque mondiale pour assurer la durabilité des investissements.
Lors de la cérémonie, Mme Sano Fatoumata Koné, Secrétaire Générale de la Préfecture de San Pedro, Nakaridja Kéita Epse Cissé, maire de la commune, et Pascal-José Dally, représentant le Directeur Général du Port Autonome de San Pedro, ont tous exprimé leur satisfaction quant à la collaboration entre l’État ivoirien et la Banque mondiale, tout en réaffirmant leur engagement à valoriser ces infrastructures sur le long terme.
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