Du 11 au 15 novembre 2024, l’Institut de Sécurité Maritime Interrégionale (ISMI) de l’Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM) organise une formation de haut niveau sur la responsabilité civile dans les ports, dédiée aux magistrats. Cette initiative, financée par l’Office Fédéral Allemand des Affaires Étrangères, rassemble 16 auditeurs afin de leur fournir les compétences juridiques nécessaires à la gestion des litiges.
La position géostratégique du golfe de Guinée, qui se situe parmi les principales régions économiques mondiales (Europe, Amérique, Asie), en fait un hub maritime de premier plan. Environ 90 % des exportations des États de la région transitent par voie maritime, mettant en évidence le rôle essentiel des ports dans le développement socio-économique de ces pays. Cependant, la croissance rapide du trafic, la complexité accumulée des échanges et l’augmentation des activités portuaires génèrent de nombreux contentieux liés à la responsabilité civile portuaire. Ces litiges couvrent divers sujets : dégradations des infrastructures, dommages aux navires et marchandises, pollution, épaves maritimes, créances maritimes et non-respect de la règlementation. La gestion de ces litiges comporte des aspects techniques et juridiques complexes qui nécessitent une spécialisation des acteurs en en charge de la gestion des litiges parmi lesquels figurent les magistrats. Des experts animent les sessions, mettant l’accent sur l’application pratique des réglementations en vigueur. Lors de la cérémonie d’ouverture, présidée par le Commandant Modeste Kouadio, Coordonnateur pédagogique à l’ISMI et représentant le Colonel Lazare Abé AKE, Directeur de l’ISMI, les participants ont visionné un film institutionnel illustrant l’engagement de l’ISMI en faveur de pratiques rigoureuses en matière de sûreté, avec des exemples concrets et des initiatives de formation intensifiée.
À travers ce séminaire, les participants acquièrent des normes et des outils juridiques pour renforcer la responsabilité civile portuaire, devenant ainsi des ambassadeurs de bonnes pratiques dans leurs pays respectifs. Cette formation vise à élever les normes de sûreté portuaire à un niveau international, notamment en abordant les risques environnementaux et humains. Alors que la session se poursuit, les attentes sont élevées : les magistrats, désormais formés aux dernières techniques et exigences internationales, repartiront dans leurs pays mieux équipés pour relever les défis quotidiens d’une gestion portuaire sécurisée.
G. Badiel avec Sercom