L’Assemblée nationale a abrité le vendredi 22 novembre dernier, une session d’orientation des parlementaires portant sur ‘’les organes de Traités onusiens et leur rôle dans la mise en œuvre des obligations de la Côte d’Ivoire en matière des Droits de l’Homme’’.
Cet événement, organisé avec le concours du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) et le Bureau Régional des Nations Unies aux Droits de l’Homme pour l’Afrique de l’Ouest (HCDH-BRAO), a réuni à la rotonde de l’hémicycle à Abidjan, des députés et sénateurs, témoignant de l’engagement du pays en faveur des droits humains. Représentant le président de l’Assemblée nationale et celle du Sénat, l’honorable Abdoulaye Ben Méité a ouvert la session en soulignant l’importance de la place du Parlement dans la promotion des droits de l’homme. De plus, il a rappelé que la déclaration des Nations Unies de 1998 impose à chaque individu et groupe de promouvoir et protéger ces droits. « La déclaration des Nations Unies sur les droits de l’homme de 1998 ne fait-elle pas obligation à tout individu et groupes d’individus de promouvoir et de protéger les droits de l’homme ? », a-t-il interrogé. Sans toutefois souligné : « Ceci ne peut être possible que si ces individus et groupes d’individus maitrisent et utilisent les instruments de droit de l’homme et des mécanismes chargés de contrôler leur mis en œuvre ». C’est pourquoi Ben Méité a encouragé l’ensemble des parlementaires à s’approprier les instruments juridiques permettant d’atteindre cet objectif. Non sans évoquer le réseau parlementaire créé pour défendre et promouvoir les droits humains en Côte d’Ivoire.
Représentant du HCDH-BRAO, Ayeda Robert Kotchani a souligné l’importance de la collaboration entre les institutions nationales et les organes des droits de l’homme. M. Kotchani a mis en avant les efforts de la Côte d’Ivoire pour adhérer aux principaux instruments internationaux et régionaux, et a mentionné la récente évaluation du pays lors de l’Examen Périodique Universel (EPU) à Genève, qui a permis d’identifier des recommandations cruciales pour l’amélioration des droits humains.
Quant à la présidente du CNDH, Namizata Sangaré, a souligné la nécessité d’une meilleure compréhension des mécanismes de droits de l’homme et de leur mise en œuvre. Elle a rappelé que la Côte d’Ivoire est à jour dans ses ratifications des principaux instruments des Nations Unies, et a participé activement aux examens internationaux. Mme Sangaré a insisté sur le rôle essentiel des parlementaires dans l’adoption de mesures législatives qui répondent aux recommandations des organes de traités. Les interventions des trois orateurs ont convergé vers un même objectif : renforcer les capacités des parlementaires pour qu’ils puissent mieux jouer leur rôle dans la défense des droits de l’homme. Cette session d’orientation représente une étape significative dans l’engagement continu de la Côte d’Ivoire envers les droits humains, en favorisant un dialogue constructif entre les parlementaires et les institutions responsables de la protection des droits. Ainsi, à travers ces échanges, la Côte d’Ivoire aspire créer un environnement juridique propice à la défense et à la promotion des droits humains, tout en mettant en lumière l’importance d’une collaboration étroite entre le Parlement et les institutions des droits de l’homme.
G. Badiel avec Sercom