AFRIKEXPRESS-Ahoua Don Mello, cadre du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPACI), a abordé un sujet crucial pour la vie politique de la Côte d’Ivoire, lors de son intervention sur le plateau de l’émission « Sans Réserve ».
Il a exprimé de vives préoccupations sur les conséquences de la politique de la chaise vide adoptée par l’opposition de gauche entre 2011 et 2020. Une politique, selon lui, qui a lourdement pénalisé le militantisme et la participation électorale.
Ahoua Don Mello a rappelé que la politique de boycott des élections, menée par l’opposition de gauche pendant presque une décennie, a eu des effets dévastateurs sur l’engagement politique de la base militante. « De 2011 à 2020, nous avons pratiquement boycotté toutes les élections ». La conséquence directe de cette stratégie, c’est que les militants ont progressivement cessé de participer à la vie politique, a-t-il affirmé.
Le cadre du PPACI a souligné que cette politique a provoqué un désintérêt général pour le processus électoral. En effet, beaucoup de militants ont déserté les terrains politiques et, pire encore, les jeunes générations qui arrivaient sur le marché politique ont préféré ne pas s’inscrire sur les listes électorales.
« Nous avons aujourd’hui un stock de militants qui ne sont même pas inscrits sur les listes électorales. Ceux qui y sont, sont souvent gagnés par le découragement et l’abstention », a précisé Ahoua Don Mello.
Le cadre du PPACI a évoqué les taux d’abstention alarmants enregistrés lors des dernières élections locales, certains atteignant jusqu’à 80 %. Ces chiffres illustrent, selon lui, l’ampleur du découragement des électeurs, résultat direct de l’absence de la principale force d’opposition dans les urnes.
« Le jeu de la chaise vide, nous payons le prix fort aujourd’hui », a-t-il déclaré, soulignant que l’absence de l’opposition sur le terrain électoral a non seulement entraîné un désengagement des militants, mais aussi contribué à une distorsion du processus démocratique.
Face à cette situation préoccupante, Ahoua Don Mello a annoncé que le PPACI a pris la décision de rompre avec cette politique de boycott.
Il pense qu’il est désormais impératif de participer aux élections, insistant sur la nécessité de regagner la confiance des électeurs et de rétablir un lien direct avec la base militante.
Selon lui, cette nouvelle orientation vise à redonner aux militants la possibilité de s’investir activement dans la vie politique et de participer à l’évolution démocratique du pays.
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