AFRIKEXPRESS-Depuis plusieurs jours, le Front Populaire Ivoirien (FPI), dirigé par Pascal Affi Nguessan, multiplie les sorties contre le pouvoir en place.
Après avoir réagi vivement à la récente déclaration du président Alassane Ouattara, lors de la cérémonie de vœux du corps diplomatique, le FPI poursuit ses critiques en s’attaquant à une affaire qui secoue actuellement l’opinion publique : celle des hélicoptères Airbus H125.
Dans un communiqué signé par le Secrétaire général du FPI, Barthélémy Gnépa, le parti s’interroge sur les circonstances de la location de ces hélicoptères, qui ont été présentés au défilé du 7 août comme appartenant à l’armée ivoirienne. Selon les informations relayées par la presse, ces appareils auraient été loués pour une période limitée à des sociétés étrangères, Safomar Aviation d’Afrique du Sud et Level Up du Kenya. Le FPI dénonce non seulement l’opacité de cette opération, mais aussi les conditions dans lesquelles elle a été menée, notamment le recours à des sociétés intermédiaires israéliennes, telles que TAR Ideal Concepts et Magen-Ta Solutions.
Cette affaire suscite de nombreuses questions : pourquoi avoir opté pour la location et non pour l’achat définitif d’appareils afin d’assurer une sécurité pérenne à la Côte d’Ivoire ? Pourquoi avoir laissé entendre que ces hélicoptères faisaient partie intégrante de l’armement national, alors que ce n’était pas le cas ? Enfin, pourquoi avoir impliqué des entreprises et des intermédiaires dans une opération aussi simple qu’une location d’hélicoptères ?
Le FPI semble également préoccupé par des allégations selon lesquelles l’un des intermédiaires, Steve Bokhobza (alias David Nakash), aurait été chargé d’une commande plus importante pour le pays, à savoir dix autres hélicoptères (cinq MD-500 et cinq Agusta), une commande qui n’aurait jamais été honorée.
Dans un souci de transparence et de bonne gouvernance, le FPI appelle le gouvernement à apporter des éclaircissements sur cette affaire et à fournir des réponses à la population ivoirienne. En effet, le parti, qui a longtemps été un allié du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), aujourd’hui au pouvoir, entend faire toute la lumière sur cette situation qui soulève de vives inquiétudes.
BINTOU SANOGO
