Le Centre Africain de Management et de Perfectionnement des Cadres (CAMPC) a tenu sa conférence inaugurale à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, mettant en lumière l’importance de la culture de l’évaluation dans le développement des pays africains. Placée sous le thème « Culture de l’évaluation et transformation socio-économique des pays africains », cette rencontre a rassemblé des experts, des décideurs politiques et des acteurs du secteur privé autour des enjeux liés à l’intégration de l’évaluation dans la gouvernance et la planification stratégique.
L’évaluation, un outil stratégique pour l’Afrique
Dans son intervention, le conférencier principal, M. Théophile AHOUA N’DOLI, Inspecteur Général d’État, a souligné que l’Afrique, malgré son potentiel en ressources humaines et naturelles, reste confrontée à des défis majeurs tels que la pauvreté, le chômage et l’insécurité. Selon lui, l’évaluation est un levier essentiel pour mesurer l’impact des politiques publiques et des projets de développement :
« L’évaluation nous permet non seulement de mesurer l’impact de nos actions, mais aussi de nous ajuster pour améliorer nos stratégies et atteindre nos objectifs de transformation socio-économique. »
Il a insisté sur la nécessité pour les gouvernements, les entreprises et la société civile d’intégrer l’évaluation comme un processus clé dans la prise de décision et l’optimisation des résultats.
Renforcement des capacités et transparence
Pour le Pr Joseph Kaudjhis, Directeur Général du CAMPC, l’adoption de la culture de l’évaluation passe avant tout par le renforcement des capacités des cadres africains. Il a insisté sur l’importance d’une formation adaptée pour garantir que l’évaluation ne soit pas seulement perçue comme un simple outil technique, mais comme un véritable instrument de gouvernance et de transparence :
« Investir dans la formation des cadres est essentiel pour garantir que l’évaluation permette de mesurer, d’optimiser les services et de rendre les actions plus transparentes. »
De son côté, M. Sangaré Moustapha, Directeur de Cabinet représentant le Ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage, a souligné que l’évaluation doit être perçue comme un outil d’innovation pour adapter les politiques aux défis spécifiques de chaque pays africain. Il a également mis l’accent sur la nécessité d’une coopération entre les États africains et les partenaires internationaux pour partager les bonnes pratiques et renforcer les capacités locales en matière d’évaluation.
Une mobilisation des acteurs clés
La conférence a réuni plusieurs personnalités influentes, dont Mme Louise Boukandou Moussavou Bou, Ministre de la Fonction Publique et du Renforcement des Capacités du Gabon, ainsi que des représentants d’institutions diplomatiques, d’institutions internationales et étatiques (Sénat, Assemblée nationale, Conseil économique et social, Haute Autorité à la Bonne Gouvernance…).
Cette rencontre marque un tournant décisif dans la promotion de la culture de l’évaluation en Afrique. Les recommandations issues de cette conférence serviront de base pour renforcer les systèmes d’évaluation et optimiser les politiques publiques en vue d’un développement plus efficace et durable du continent.
TKF