Le Front populaire ivoirien (FPI), par le biais de son service de communication, a exprimé de vives préoccupations concernant la révision de la liste électorale provisoire publiée par la Commission électorale indépendante (CEI). Son président, Pascal Affi N’Guessan, dénonce une manipulation orchestrée en amont des élections présidentielle et législatives prévues en octobre 2025.
Selon le leader du FPI, « une liste d’électeurs fabriquée de toutes pièces par le service informatique de la CEI, contrôlé par le RHDP, vise à garantir une victoire frauduleuse du parti au pouvoir ». Il soutient que le problème de la liste électorale ne peut être réduit à de simples rectifications, radiations ou inscriptions individuelles. Pour lui, c’est la fiabilité et la crédibilité globale du fichier électoral qui sont en jeu.
Affi N’Guessan évoque notamment « le non-respect des conditions d’inscription prévues à l’article 7 du code électoral », affectant, selon lui, six millions d’électeurs sur les huit millions recensés. Il s’appuie sur les résultats d’audits informatiques réalisés par plusieurs partis de l’opposition, qui, à ce jour, n’ont pas été démentis par la CEI. Le président du FPI dénonce également des « mutations fantaisistes », une « transhumance organisée de milliers d’électeurs » ainsi que « des centaines de milliers de doublons » dans la base de données.
Pour sa part, la CEI a publié des statistiques indiquant avoir enregistré 11 415 réclamations lors de cette phase de révision de la liste électorale. Ces réclamations se décomposent en 6 392 demandes de rectification, 1 567 demandes de radiation et 3 456 nouvelles inscriptions.
Le FPI appelle à une refonte en profondeur du processus électoral, condition essentielle selon lui à des
élections crédibles.
TKF
