À l’occasion d’un séminaire organisé par l’Union des Patrons de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (UPL-CI) les 9,10 et 11 mai 2025 à Assouindé, dans la Commune d’Assinie-Mafia,m.Mamadou Doumbia, Directeur des Délégations Régionales du Conseil du Coton et de l’Anacarde, a mis en lumière les perspectives des filières anacarde et coton en Côte d’Ivoire.
Selon ce cadre de la filière, le gouvernement a mis en place un programme ambitieux visant à porter la capacité de transformation de la noix de cajou à 50 % d’ici 2030. « Il y a un programme très fort du gouvernement qui a investi plusieurs milliards, nous faisant passer de 40 000 tonnes de transformation à près de 500 000 tonnes aujourd’hui », a-t-il indiqué. Il a souligné que l’objectif est d’atteindre des niveaux de transformation similaires à ceux du Vietnam, qui produit 3,5 millions de tonnes et accède aux grands marchés internationaux tels que les États-Unis et l’Europe.
En plus de l’anacarde, la filière coton bénéficie également d’un programme de relance. « Le coton, c’est la fibre, c’est la filature, c’est le tissage, c’est le textile », a rappelé Doumbia, insistant sur le potentiel de résurrection de la filière textile ivoirienne à travers des projets comme celui de Gonfréville.
L’une des innovations majeures évoquées par Mamadou Doumbia est la mise en place de la Bourse des Matières Premières Agricoles (BMPA), un projet conduit par la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). « Cette bourse va permettre d’autofinancer la filière. Les producteurs pourront utiliser des récépissés d’entreposage comme garanties pour obtenir des financements », a-t-il expliqué, ajoutant que cette initiative est en cours de développement et pourrait transformer le secteur agricole ivoirien.
Cependant, des préoccupations ont été soulevées par certains participants quant aux pratiques de séchage de l’anacarde. « Mon père sèche son anacarde pendant cinq ou six jours, mais il est moqué par les autres producteurs qui se contentent d’un jour. Cela a un impact sur le poids et la qualité des produits », a déploré un producteur présent à la rencontre.
Pour Mamadou Doumbia, ces pratiques doivent être harmonisées et mieux encadrées pour garantir une qualité constante des produits ivoiriens. « La structuration de la filière est essentielle. Les usines sont intéressées par l’organisation des producteurs et l’amélioration des conditions de vie des producteurs », a-t-il conclu.
Dg