Le jeudi 3 juillet 2025 marquera un tournant décisif pour la région du Sud-Comoé avec le lancement officiel des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Aboisso-Ayamé-Akressi. Sous la houlette du Premier ministre, Robert Beugré Mambé, également ministre des Sports et du Cadre de vie, et en présence du ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, Amedé Kouakou, cette cérémonie d’envergure, tenue à l’hôtel de ville d’Ayamé, a réuni une foule d’autorités locales et de citoyens enthousiastes, venus de toute la région.
Bitumé depuis 1992, le tronçon routier Aboisso-Ayamé-Akressi, long de 32 kilomètres, ainsi que ses 10 kilomètres de voirie, s’ést considérablement dégradé au fil des ans. Le bitume, quasiment disparu, a rendu cet axe « impraticable », causant d’énormes difficultés aux usagers et entravant les activités des populations de cette zone agricole vitale. Face à ce calvaire quotidien, le Président de la République, Alassane Ouattara, a autorisé ce projet ambitieux, doté d’un budget global de plus de 25,7 milliards de francs CFA, dans le but de restaurer la fluidité et la sécurité routière.
Prenant la parole à l’occasion, le Premier ministre Beugré Mambé a souligné la portée symbolique de ce projet. Il ne s’agit pas, a-t-il affirmé, d’un simple acte technique, mais de la « matérialisation d’une vision politique très forte » du Président Ouattara. Une vision qui « met la Côte d’Ivoire sur la voie irréversible de la transformation, du progrès et de la justice territoriale ».
Beugré Mambé a rappelé que « le développement n’est pas un privilège mais un droit partagé par tous », insistant sur le fait que cette route sera bien plus qu’une simple infrastructure. Elle agira comme « un trait d’union entre les peuples, un accélérateur des activités économiques et un facteur d’union, de rapprochement et d’unité nationale ». Il a également mis en lumière l’importance cruciale de ce chantier pour le renforcement du tissu économique local, l’exportation des productions agricoles et le soutien à la jeunesse. Concluant son intervention, le PM a réitéré l’engagement du gouvernement en faveur d’un développement non pas « de façade », mais d’une « transformation profonde structurée », fondée sur la « rigueur de la gouvernance, le suivi strict des projets, la transparence dans la gestion des ressources publiques ». Il a lancé un appel vibrant aux acteurs du projet, les exhortant à l’ « excellence, la qualité, le respect du délai » afin de rendre « tout être parfait ».
Quant à lui, le ministre Amedé Kouakou a précisé que ce projet s’inscrit pleinement dans le Plan National de Développement (PND) 2021-2025, initié par le Président Ouattara. PND dont il n’a pas manqué de dresser le bilan éloquent’, pour moderniser le réseau routier du pays. À cet effet, Amedé Kouakou a rappelé qu’en 2011, sur les 6500 km du réseau routier interurbain, 70% (soit 4500 km) étaient dégradés, dont 1500 km en très mauvais état. « Plus de 2500 km de routes interurbaines existantes ont été renforcées sur l’étendue du territoire national durant la période 2012-2024 dans le cadre des 3 plans nationaux de développement », a-t-il souligné, témoignant d’une volonté politique forte de redresser le pays.
Le membre du gouvernement a insisté sur le fait que la route Aboisso-Ayamé-Akressi, construite en 1992, avait « largement dépassé sa durée de vie conceptuelle », rendant sa réhabilitation indispensable. Il a conclu en appelant les populations à s’approprier le projet et à en accompagner la réussite, soulignant avec force que « ce chantier est le vôtre » et « la preuve que chaque région compte dans la politique d’équité territoriale » du gouvernement.
Georges Badiel