Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) et ex-ministre sous Laurent Gbagbo, dit douter des raisons sécuritaires pour lesquelles les autorités ivoiriennes ont annulé le meeting de son parti qui était prévu à Abidjan.
Il estime qu’il ne faut pas crisper la situation inutilement et « faire peur aux Ivoiriens ». Au sujet de l’éventuel retour de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire, il espère que « cela puisse se régler par la voie du dialogue ».
Les autorités ont annulé en raison d’un « risque sécuritaire » un meeting de son parti, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), qui était prévu, dimanche 26 novembre, à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan. Face aux motifs avancés par les autorités, Charles Blé Goudé dit « s’interroger », constatant que d’autres évènement sportifs, culturels et
politiques ont pu se tenir le même jour. « Je n’ai pas compris pourquoi ce deux poids, deux mesures », explique t-il dans un entretien accordé à France 24 .
S’agissant de l’ancien Premier ministre Guillaume Soro, qui est de retour sur le sol africain (Niger, Burkina Faso et Mali) d’où il critique vivement le régime d’Alassane Ouattara, il dit que « la Côte d’Ivoire sort d’un traumatisme ».
Pour lui, « on n’a pas besoin qu’on nous fasse peur encore. Je demande que tout cela se règle par la voie du dialogue ». Quant à Soro, en exil depuis 2019 et sous le coup d’une condamnation à la prison à perpétuité pour atteinte à la sûreté de l’État, il lui enjoint d’éviter de donner le sentiment « que d’un moment à l’autre, on peut attaquer. La culture des armes, il faut la bannir. »
Source France 24