AFRIKEXPRESS-L’Alliance de la Jeunesse Ivoirienne (AJI) exprime son indignation suite à la diffusion de nouvelles vidéos de Koukougnon Christ, alias Johnny Patcheko, dans lesquelles l’ex-cyber activiste pro-Gbagbo tient des propos jugés déplacés à l’encontre des autorités ivoiriennes.
Lors d’une déclaration publique, Abdul Awassa, président de l’AJI, a fermement condamné ce qu’il considère comme des attaques répétées et des provocations de la part de Johnny Patcheko, une figure controversée de la scène politique ivoirienne. Ce dernier, ancien proche de Laurent Gbagbo, s’était fait connaître durant la crise postélectorale de 2010-2011 par ses vidéos virulentes contre le président Alassane Ouattara. En 2020, il avait présenté des excuses publiques et affirmé son soutien au RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix), le parti au pouvoir. Cependant, quatre ans plus tard, il relance la polémique avec de nouvelles vidéos dans lesquelles il critique violemment le gouvernement, accusant le régime de mauvaise gouvernance, de corruption et d’exclusion d’une partie de la population.
Dans ses propos, Johnny Patcheko déclare : « Je ne suis plus RHDP parce qu’on veut me TUER… Ils sont très méchants. Mais je me donnerai les moyens légaux pour que ce pouvoir ne soit plus en 2025. » Ces vidéos ont été largement partagées sur les réseaux sociaux, provoquant des réactions diverses, allant du soutien à la condamnation.
L’AJI, par la voix de son président Abdul Awassa, a vivement réagi et mis en garde Johnny Patcheko. « Monsieur Johnny Patcheko, l’Alliance de la Jeunesse Ivoirienne, par ma voix, condamne avec la dernière énergie tes déclarations contre nos autorités et te met en garde. Que ce soit ta dernière vidéo, la dernière fois que tu parles du président Alassane Ouattara comme si tu parlais à un de tes camarades d’enfance. Nous n’allons plus permettre cela », a déclaré Abdul Awassa. Il a ajouté : « Si tu continues à attaquer le Président Ouattara, ou tout autre ministre du gouvernement, tu nous trouveras sur ton chemin. Nous ne tolérerons plus cela. » Il a aussi souligné que l’Alliance ne laissera plus passer les attaques contre des personnalités telles que le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, ou encore le général Apalo, appelant au respect des fonctions qu’ils occupent.
Abdul Awassa a insisté sur le fait que l’AJI prend désormais les choses en main et ne tolérera plus de telles provocations. Il a également lancé un appel à la conscience collective des jeunes, les incitant à ne pas se laisser manipuler par des discours qu’il considère incendiaires.
Cette réaction ferme d’Abdul Awassa reflète la volonté des partisans du pouvoir de défendre le régime face à une opposition qui se fait de plus en plus entendre à l’approche des élections présidentielles de 2025. « Nous sommes le dernier rempart du président Alassane Ouattara, et nous nous battrons pour sa victoire dès le premier tour en 2025 », a-t-il conclu.
Fatoumata Ouedraogo
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