Dans une de ses récentes parutions, le confrère Jeune Afrique indique que l’ex président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, serait impliqué dans un complot contre Abidjan, ourdi depuis Burkina Faso. En réponse à cet article, le responsable de communication du l’ex PAN, Moussa Touré, a catégoriquement réfuté cette accusation. « Soro Guillaume n’a rien à voir avec cette histoire. (…) », a-t-il répliqué à cet article, dans un post publié récemment sur son X (ancien twitter). Car, à l’en croire, l’auteur de cet article s’est appuyé sur ‘’un document sans en-tête, sans numéro de référence, ni classification (confidentiel, secret-défense, etc.)’’, datant du 13 mars 2024 et ‘’essentiellement rédigé au conditionnel’’.
Partant, Moussa Touré a démonté l’argumentaire dudit confrère. « Le Rapport des Services dit qu’un individu du nom de Lama Fofana, se déclarant proche de Soro et avouant avoir de l’admiration pour lui, serait en train de recruter des anciens soldats, ayant la cinquantaine passée, pour faire de la déstabilisation en Côte d’Ivoire. Le rapport ne dit nullement que Soro est en train de recruter des hommes et de les entraîner. Le rapport ne dit pas que ces hommes auraient reçu le soutien de Guillaume Soro. Le rapport ne dit pas que Soro est informé de leurs activités. Il ne dit pas que Soro les finance. (…) Jeune Afrique omet d’indiquer que l’homme ciblé par les Services de renseignement était d’abord un collaborateur de Téné Birahima Ouattara, qui l’utilisait pour infiltrer le milieu des anciens combattants démobilisés, en 2011-2012, notamment ceux dits du Commando invisible. Après avoir servi Téné Birahima Photocopie, il fut officiellement recruté par Hamed Bakayoko en tant que Chargé de mission au Ministère de l’Intérieur, toujours pour ses accointances avec les anciens combattants démobilisés. Plus tard, Hamed Bakayoko le fera arrêter et emprisonner. L’homme en question, l’ex-gendarme Lama Fofana, comme il est précisé dans la note de Renseignement, nourrit un désir de vengeance à l’égard du régime d’Abidjan, qui se sera montré ingrat vis-à-vis de lui. C’est écrit noir sur blanc dans le rapport transmis à Jeune Afrique », a-t-il éclairé.
En revanche, Moussa Touré a exprimé tout son mépris de ce rapport qui accuse son mentor. « C’est un ramassis de cancans qui a ceci d’intéressant que Jeune Afrique nous apprend que tous les services de renseignement de Côte d’Ivoire (la DRG, la DST & le Croat) se livrent une concurrence féroce pour savoir qui aura le plus d’informations sur Guillaume Soro. Intéressant », a-t-il conclu.
Georges Badiel