La polémique autour d’une prétendue demande de chefs traditionnels Akouè et Nanafouè pour la réintégration d’Augustin Thiam, une personnalité en proie à des démêlés judiciaires, a pris une tournure significative ce samedi à Abengourou. Le ministre Amedé Kouakou, président de l’Association des cadres RHDP du Centre pour le développement (ACCD-RHDP), a fermement dénoncé cette démarche, la qualifiant d' »un peu déplacée » et de « supercherie » orchestrée par le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA).
Amedé Kouakou a rappelé l’importance de la paix et de la cohésion entre les communautés, s’adressant à ses « parents » Baoulé et Agni. Il a souligné les efforts du président Alassane Ouattara pour le développement des populations depuis 2011, notamment à travers des initiatives dans les infrastructures, l’éducation et la santé. « Il ne faudrait pas que les hommes politiques puissent diviser les Ivoiriens », a-t-il insisté, appelant à l’unité.
Le président de l’ACCD-RHDP a ensuite critiqué le rassemblement récent à Yamoussoukro, qui aurait donné lieu à un communiqué attribuant aux communautés Akouè et Nanafouè une réclamation en faveur de Thiam. Il a noté que les chefs cantonaux, Augustin Thiam et Nanan Koba Kouamé II, n’avaient pas été consultés, insinuant ainsi un manque de légitimité dans cette démarche. « Cela me semble un peu déplacé », a-t-il déclaré, rappelant que les chefs traditionnels doivent être au cœur de telles initiatives.
Plus accablant, Amedé Kouakou a révélé que le communiqué diffusé au nom des Baoulés n’était pas signé, un fait qu’il a qualifié d’ »extrêmement grave ». De nombreux chefs présents à Yamoussoukro l’avaient contacté pour exprimer leur confusion quant à leur présence et leur désaccord avec le contenu du communiqué.
LIRE AUSSI : Décidément, Thiam Cheick Tidjane est dans l’oeil du cyclone (F. M. Bally)
Selon le ministre, la « supercherie » du PDCI-RDA s’est manifestée par la remise du document au Préfet des régions de Yamoussoukro par des élus PDCI, et non par les chefs traditionnels eux-mêmes. « C’est M. Yao Yao, député maire de Buyo, qui a conduit cette délégation », a-t-il dénoncé, soulignant que ces actions nuisent à la paix et à la cohésion.
Amedé Kouakou a réaffirmé que son déplacement à Abengourou visait à promouvoir la vision de développement du président Ouattara, insistant sur le fait que ce développement ne peut prospérer que dans un climat de paix. Il a rappelé les nombreuses actions entreprises par le chef de l’État en faveur de tous les Ivoiriens et a mis en garde contre toute initiative susceptible de semer la division.
Georges Badiel