AFRIKEXPRESS-Liitige foncier impliquant le chef Nanan Djedri Kouadio prend des proportions de violence inquiétante
Une marche pacifique d’une partie de la population de N’Zéré pour exiger le départ de leur chef de village, Nanan Djedri Kouadio, a viré à l’affrontement, le lundi 10 février 2025. Un affrontement faisant basculer la situation déjà inquiétante dans une autre dimension plus grave. Ce, avec l’usage d’armes blanches dans le conflit, les bagarres rangées et l’incendie du domicile du chef qui contraint celui-ci à s’exiler à Yamoussoukro.
Alors que les protestataires étaient en train de poursuivre leurs manifestations initiées plusieurs semaines auparavant pour la destitution du chef, Nanan Djedri Kouadio, accusé de malversations dans la gestion du patrimoine foncier de leur village, une autre partie des villageois a mis sa menace de défendre l’intégrité du chef à exécution.
Ces villageois acquis à la cause du chef de N’Zéré ont attaqué les manifestants aux mains nues qui sont descendus dans la rue ce lundi dernier là pour exiger la destitution de leur chef de village accusé de malversations dans la gestion de leur patrimoine foncier.
Des informations que le président des jeunes de N’Zéré, Pacôme Yao Bohoussou, a confirmé via un entretien téléphonique sur la situation.
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»Armés de manchettes, de couteaux, de arches, de lance-pierres et de gourdins, les partisans du chef ont fait irruption au sein des positions adverses en blessant plusieurs personnes dans les rangs des protestataires », a-t-il relaté.
Et d’ajouter que, « Le bureau de la jeunesse du village est promptement intervenu pour calmer la situation en demandant à ceux qui réclament le départ du chef de ne pas céder à la provocation et de rester focus sur leur objectif qui est celui du départ de Nanan Djedri Kouadio de la tête de la chefferie ».
Par ailleurs, il a fait part de ce que l’arsenal de guerre des partisans du chef de village a été saisi et déposé à la brigade de la gendarmerie de Yamoussoukro.
Mais ces armes blanches saisies et remises aux autorités de défense et de sécurité n’auront pas réussi à ramener la paix dans le village.
Les violences sont réparties de plus belle lorsque, le mardi 11 février, les partisans du chef Djedri Kouadio ont surpris et saccagé nuitamment le domicile d’un doyen du village nommé Koffi N’goran.
»Le chef Djedri Kouadio ne se prépare pas à la paix, ses partisans sont passés à l’offensive ce mercredi dès l’aube et ont saccagé le domicile du doyen Koffi N’goran à coup de arches, de pierres et de gourdins. Des chaises ont été brisées en morceaux et les portes et fenêtres de sa maison ont volé en éclat. Il en va de même pour le domicile de dame Kouadio N’guessan clémentines qui a essuyé des jets de pierres et des portes et fenêtres également brisées.
La riposte de la population ne s’est pas fait attendre. La statue du patriarche Kouadio Djedri (père du chef), symbole de la famille à été vandalisée et le domicile du chef Djedri Kouadio saccagé et brûlé », a raconté une source ayant vécu les évènements de l’intérieur du village.
Le chef Nanan Djedri lui-même a accepté de se prononcer sur la situation depuis son lieu d’exil qui n’est autre que l’une de ses résidences située dans un quartier chic de la ville de Yamoussoukro.
»Moi je reconnais que j’ai perdu tous les procès dans cette histoire de litige foncier là. Mais j’exige que certaines personnes, des ayants droits légitimes soient inclus dans le partage de l’argent octroyé par l’Etat. Tant que ma requête n’a pas été pris en compte, moi également je n’attendrais pas raison », a-t-il dit dans un premier temps.
Pour ce qui concerne les actions de violences qui se sont intensifiées dans le village les 72 dernières heures, Nanan Djedri s’en est lavé les mains, se présentant en victime.
»Depuis qu’ils ont commencé les manifestations, moi je me suis toujours opposé à ce que les forces de l’ordre riposte par des actions répressives. Ce, parce qu’un chef de village ne doit pas faire palabre. Je suis contraint à fuir le village parce qu’il ont incendié ma maison, blessé 3 de mes enfants et détruire plusieurs biens matériels notamment 350 chaise », a-t-il poursuivi.
Korahi Samson
