Accueil A LA UNE Amour et manipulation : La descente aux enfers d’une cybervictime

Amour et manipulation : La descente aux enfers d’une cybervictime

AFRIKEXPRESS-NLN, une jeune femme dynamique et pleine de vie, évolue dans un univers où les réseaux sociaux occupent une place essentielle. Chaque soir, elle aime se détendre en consultant son fil d’actualités sur Instagram. Un soir, alors qu’elle navigue sur son téléphone, une notification attire son attention : un message d’un inconnu. Curieuse mais prudente, elle décide d’ouvrir la conversation.

Le message, simple et courtois, dégage une certaine assurance qui la captive. Intriguée, elle entame l’échange. Ce qui commence comme une simple conversation devient rapidement une habitude quotidienne. L’éloquence et la douceur de cet inconnu instaurent peu à peu un climat de confiance.

 

Les jours passent, et ce qui était au départ un échange occasionnel se transforme en une communication de plus en plus régulière et intime. Les sujets abordés deviennent plus personnels, et le temps semble s’écouler sans qu’ils ne s’en aperçoivent.

NLN se sent attirée par la sensibilité et l’attention de cet homme, des qualités qui la touchent profondément. Progressivement, leur complicité se renforce, allant au-delà de l’amitié. Les échanges deviennent plus tendres, les gestes plus intimes, et bientôt, ils s’avouent leurs sentiments réciproques.

 

Ce qui avait commencé comme une romance virtuelle prend une nouvelle tournure lorsqu’ils décident de se rencontrer en personne. Lors de cette rencontre, leur attirance mutuelle les pousse à partager des moments d’intimité. Ces rencontres se multiplient, mais après leur dernière, NLN ressent des douleurs dans sa zone intime.

Préoccupée, elle consulte un médecin, qui lui annonce qu’elle a contracté une infection sexuellement transmissible (IST). Choquée par cette révélation, elle choisit de mettre fin à la relation afin de préserver sa santé.

 

Quelques jours après leur rupture, NLN reçoit des photos intimes d’elle, envoyées par un numéro inconnu sur WhatsApp. L’angoisse s’empare d’elle à l’idée que ces images puissent être diffusées publiquement. Dans un état de panique, elle se tourne vers la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour demander de l’aide.

 

Au sein de la PLCC, NLN raconte son histoire en détail. Les agents, touchés par sa détresse, l’accompagnent dans ses démarches pour porter plainte. Grâce à l’enquête menée par la PLCC, en collaboration avec le Laboratoire Criminalistique Numérique, NNG est rapidement localisé et interpellé.

Lors de son audition, il reconnaît avoir enregistré les moments d’intimité sans le consentement de NLN. Il explique qu’après la rupture, lorsqu’elle a cessé de répondre à ses tentatives de contact, il a agi par désespoir. Dans l’espoir de la reconquérir, il l’a menacée de diffuser ses photos intimes si elle ne reprenait pas la relation. Pour renforcer sa pression, il a envoyé les images à sa sœur jumelle ainsi qu’au nouveau petit ami de NLN.

Ne recevant toujours pas de réponse positive, il a persisté dans ses menaces, allant jusqu’à annoncer qu’il diffuserait les photos sur les réseaux sociaux.

À l’issue de l’enquête, NNG a exprimé des regrets sincères pour ses actions et a présenté ses excuses à NLN.

Finalement, NNG a été mis en examen pour enregistrement illégal de données à caractère personnel et menace de diffusion de contenu sexuel sur Internet, conformément à l’article 66 de la loi 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité.

BS