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Politique nationale/Tidjane Thiam face à ses militants : « Je refuse de pactiser avec ceux qui ont recours à la violence »

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam, de retour au pays après son séjour français, a rencontré le lundi 02 septembre dernier, les siens à leur siège sis à Cocody. A l’occasion, le leader du vieux parti a donné une position on ne peut plus claire et sans équivoque au sujet de l’appel de Bonoua. Thiam n’entend pas rejoindre cette coalition de l’opposition.

La coalition des parti de l’opposition en vue d’évincer le RHDP du pouvoir au soir de la présidentielle d’octobre 2025 se fera sans le vieux parti de Côte d’Ivoire. C’est la quintessence du message que Tidjane Thiam a livré à ses partisans ce jour à la maison du parti. Ce refus d’adhérer à cette initiative s’explique selon son président, par l’idéologie du PDCI-RDA. Tout le contraire des méthodes du parti de gauche empruntes de ‘’violence’’. « On refuse de coopérer avec les tenants de la violence. La fin ne justifie pas les moyens. Tous les moyens ne sont pas bons pour arriver au pouvoir. Et moi, je refuse de pactiser avec ceux qui ont recours à la violence. On me dit : ‘’Il faut faire un deal avec eux et puis après… Il faut faire alliance et puis après tu vas te débrouiller…’’ », a-t-il refusé catégoriquement. Car pour Thiam, adhérer à l’appel de ce parti qu’il qualifie de ‘’serpent’’, serait synonyme à ‘’la théorie du serpent dans le pantalon’’. « Une fois que tu as mis le serpent dans le pantalon ce n’est pas toujours facile de l’en sortir. (…) Il vaut mieux ne pas mettre le serpent dans le pantalon. Je ne sais pas comment on sort un serpent d’un pantalon, je n’ai jamais essayé et je n’ai pas l’intention d’essayer. Je laisse ça à d’autres. Moi, je ne suis pas assez habile donc les serpents je préfère les laisser à côté », a-t-il imagé la situation.

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En revanche, le président du PDCI s’est positionné comme un militant de la non-violence et de la paix. C’est pourquoi il a rappelé son discours à la faveur du 7 août dernier. « Je n’ai parlé que de la paix, des dégâts que la violence et les conflits font. Parce que si vous décidez de creuser un trou dans lequel vous tombez et puis vous voulez qu’on vous félicite parce que vous êtes en train de faire des progrès pour ressortir du trou. Il vaut mieux ne pas creuser de trou ! C’est simple ! Il vaut mieux ne pas creuser de trou ! La paix c’est cela ! La guerre c’est le trou ! Ce n’est pas compliqué ! Celui qui ne creuse pas de trou ne tombe pas dedans », a-t-il fait remarquer.

Georges Badiel