Le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, a annoncé au terme de la plénière du 17 décembre dernier, que les suppléants, mobilisés pour faire entendre leurs droits, avaient demandé à le rencontrer.
Le vice-président, Pr Maurice Kakou Guikahué, avait été désigné préalablement d’engager des discussions avec eux, avant le sit-in initialement prévu le 18 décembre 2024 devant la Chambre basse du Parlement. Après s’être entretenu avec eux, Pr Guikahué a exposé les points essentiels concernant les revendications des suppléants. En effet, le président du collectif des suppléants a exprimé, selon Guikahué, des préoccupations majeures, notamment la précarité de leur situation et le manque de soutien de la part des députés titulaires. Malgré des opinions divergentes sur la tenue d’une conférence de presse et d’un sit-in, ces actions sont envisagées en raison de l’inefficacité des démarches précédentes.
Les suppléants ont formulé plusieurs demandes claires: « L’adoption d’un statut officiel pour les suppléants ; la révision de la loi de 2004 sur la suppléance ; une prise en charge financière adéquate; l’octroi de privilèges tels que la cocarde, le passeport et l’assurance maladie ; la possibilité de siéger en cas de démission ou de décès d’un député titulaire ».
En recevant ces doléances, Pr Guikahué a salué la volonté des suppléants de dialoguer et les a encouragés à suspendre leur sit-in dans l’attente d’une réponse du président, reconnu pour sa générosité. Il a également rappelé l’historique de la loi de suppléance, qui a été instaurée pour préserver l’équilibre au sein du Parlement. Le vice-président a insisté sur l’importance de la relation entre suppléants et titulaires, promettant que le président prêterait attention à leurs préoccupations. Cependant, il a également averti que les suppléants ne devraient pas s’attendre à obtenir la cocarde, symbole du statut de député à part entière.
Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale a invité chaque député à sensibiliser son suppléant sur cette situation critique.
Georges Badiel