AFRIKEXPRESS-Le ministre gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam, a pris part, avec émotion et conviction, à la célébration des 60 ans de l’École Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP). À cette occasion, il a pris la parole pour lancer un appel fort aux partis politiques ivoiriens se réclamant de l’idéologie de Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la République de la Côte d’Ivoire, à s’unir pour l’avenir prospère du pays.
Dans son discours, Augustin Thiam a exprimé sa préoccupation face à l’érosion de la mémoire de Houphouët-Boigny, notamment parmi la jeunesse ivoirienne. Il a évoqué la nécessité de « s’entendre pour honorer la mémoire du président Houphouët-Boigny », un appel à l’unité fondée sur les valeurs de paix, de tolérance et de dialogue qu’incarnait le père de la nation. Il a souligné qu’il est impératif de transmettre cet héritage aux générations futures, sans quoi la mémoire de Houphouët-Boigny risquerait de disparaître, effaçant ainsi une part essentielle de l’histoire du pays.
Dans un passage poignant de son discours, Augustin Thiam a proposé la création d’un jour férié en l’honneur de Félix Houphouët-Boigny, à l’image du « Martin Luther King Day » aux États-Unis, une journée de commémoration pour l’illustre leader des droits civiques. « Pourquoi ne pas créer un Houphouët-Boigny Day ? Pourquoi ne pas faire du 18 octobre la date dédiée à sa mémoire ? » a-t-il suggéré, rappelant que « 70% des jeunes ici ne connaissent pas Houphouët-Boigny ». Selon lui, c’est un devoir moral pour les générations actuelles de préserver cet héritage historique pour l’avenir du pays.
Le ministre a également abordé la question de l’unité des partis politiques qui se réclament de l’houphouëtisme, en particulier le PDCI-RDA, fondé par Félix Houphouët-Boigny, et le RHDP, fondé par le président Alassane Ouattara. Il a rappelé que se réclamer de l’houphouëtisme n’est pas seulement une affiliation politique, mais une éthique de vie, fondée sur la foi en Dieu, l’amour de la rigueur morale, le dialogue, la paix, et la tolérance. Selon lui, « ressembler ou se réclamer de Félix Houphouët-Boigny, c’est une dette morale que l’on contracte vis-à-vis de nos contemporains et des générations futures ».
Pour Augustin Thiam, l’unité des partis politiques issus de cette pensée est essentielle pour rendre hommage de manière concrète à la mémoire de l’homme qui a façonné la Côte d’Ivoire moderne. Il a ainsi appelé à une réflexion commune sur l’avenir du pays, en mettant l’accent sur les valeurs qui ont toujours été le socle de l’idéal houphouëtiste : la réconciliation, la paix, et le développement durable.
Le ministre Gouverneur Thiam a exprimé sa gratitude envers ceux qui œuvrent à préserver l’héritage de Félix Houphouët-Boigny, et a réaffirmé son engagement à contribuer à cette noble cause, aux côtés de la Fondation Félix Houphouët-Boigny, dirigée par son frère aîné Jean Noël Loukou. Il a insisté sur le fait que l’unité autour de ces idéaux serait le plus grand hommage que l’on puisse rendre à la mémoire de l’un des plus grands bâtisseurs de la Côte d’Ivoire.
BS
