Invité à l’émission « Le Grand Format » sur MandaTV, le vice-président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), Jean Blé Guirao, est sorti de sa réserve ce jeudi pour regretter l’arrestation de Kambou Sié, Secrétaire général de la FESCI, actuellement détenu à la MACA.
Pour Jean Blé Guirao, cette situation est non seulement regrettable mais symptomatique. « Personne ne souhaite la prison pour son prochain, surtout pas pour un proche. Kambou Sié a une histoire avec le RHDP, tout le monde le sait. Aujourd’hui, il est en prison. Il y a quelque chose qui cloche », a-t-il déploré.
Le vice-président du CESEC a appelé à la clémence du président de la République pour obtenir une grâce présidentielle en faveur du leader étudiant, afin d’éviter que la question estudiantine ne soit instrumentalisée ou mêlée à d’autres tensions politiques.
Abordant les récentes grèves dans le secteur de l’éducation, Jean Blé Guirao a également dénoncé des irrégularités graves dans le traitement des revendications syndicales. Il s’est notamment indigné de la suspension des salaires de tous les enseignants, grévistes ou non : « Normalement, c’est la liste des grévistes, avec les matricules, qu’on transmet. Comment peut-on suspendre les salaires de tout le monde ? »
Selon lui, certains acteurs administratifs travaillent en sous-main pour nuire, au nom de considérations partisanes : « On a une administration infiltrée, où des gens appliquent des schémas A et B pour servir des intérêts politiques. »
« Quelqu’un travaille contre nous, de façon insidieuse. Mais nous, nous sommes des généraux. On les voit venir. »
Jean Blé Guirao s’est également dit choqué de la divulgation du bulletin de santé de Kambou Sié sur la place publique, alors qu’il s’agit d’un document strictement privé. Il y voit un signe clair d’un dysfonctionnement orchestré : « Quelqu’un travaille contre nous, de façon insidieuse. Mais nous, nous sommes des généraux. On les voit venir. »
Appelant à la vigilance et à une riposte méthodique, il a conclu en soulignant qu’il ne cherchait pas le spectaculaire, mais des solutions durables : « On ne fait pas du m’as-tu-vu. On est dans la méthode. »
Source lemandatexpress