La durée de la transition au Burkina Faso a été prolongée de 5 ans à compter du 2 juillet 2024, selon les conclusions des Assises nationales tenues samedi, à Ouagadougou, la capitale burkinabè. Le chef militaire du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, restera en fonction pendant cinq (5) années supplémentaires, à compter du 2 juillet 2024.
Cette mesure intervient après la signature d’une nouvelle charte à l’issue des travaux des Assises nationales, qui ont pris fin samedi dans la soirée. Le président de la Transition [le capitaine Ibrahim Traoré] s’est vu attribuer le titre de « Président du Faso et de Chef suprême des Armées », selon la synthèse du document livrée par le président du comité d’organisation, le colonel Moussa Diallo
Des représentants de la société civile, des forces de sécurité et de défense, et des législateurs de l’assemblée de transition ont participé aux discussions à Ouagadougou, mais la plupart des partis politiques ont boycotté l’événement. Ces partis politiques ont justifié leur boycott par la suspension des activités des partis politiques depuis le 30 septembre 2022, date de la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré.
Le Burkina Faso fait partie d’une liste de plus en plus longue de pays d’Afrique de l’Ouest où les militaires ont pris le pouvoir, accusant les gouvernements élus de ne pas avoir tenu leurs promesses. La junte s’était fixé pour objectif d’organiser des élections pour que le pays retrouve un régime démocratique d’ici juillet 2024.
Georges Badiel