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Canadian Shield 2025 : Faé Ernest dresse le bilan de la tournée canadienne des Éléphants

La sélection nationale de Côte d’Ivoire Faé Ermest a bouclé sa participation au tournoi international Canadian Shield sur une note mitigée, mais riche en enseignements. Battus d’entrée par la Nouvelle-Zélande (1-0), les Éléphants se sont repris avec une victoire aux tirs au but (5-4) face au pays hôte, le Canada, après un match nul blan au terme du temps réglementaire. Pour le sélectionneur Faé Ernest, ce mini-tournoi a révélé autant de satisfactions que de lacunes à corriger avant les prochaines échéances.

Interrogé à l’issue de la rencontre face au Canada, le technicien ivoirien a salué l’attitude de ses joueurs, tout en pointant un manque d’efficacité récurrent. «Franchement, c’est dur à expliquer. C’est ce qui me frustre un peu dans ce mini-tournoi. Dans le contenu, je pense qu’on a été la meilleure équipe. Mais on a trop manqué d’efficacité, que ce soit contre la Nouvelle-Zélande ou encore ce soir face au Canada. C’est dommage. Mais il y a des cycles comme ça. Même en club, vous dominez, vous dominez, et vous n’arrivez pas à marquer. On va continuer à travailler. On est contents du contenu, maintenant il faut bosser sur la finition. Parce que quand vous ne marquez pas, vous n’êtes jamais à l’abri. »

Faé Ernest n’a pas non plus esquivé les questions tactiques, notamment sur l’utilisation d’Evann Guessan
en pointe. « On connaît son profil. C’est un attaquant qui préfère partir des côtés ou de plus loin. Mais avec la blessure de Sébastien Haller, on a voulu en faire un point de fixation. Il a bien tenu son rôle. Je regrette surtout notre manque de justesse dans les 25 derniers mètres. Il nous a manqué ce petit but qui, à mon avis, en aurait entraîné d’autres. »

Le sélectionneur ivoirien a répondu aux critiques sur le manque de changements majeurs entre les deux matchs. « Je ne pense pas que les joueurs ont changé leur mentalité. C’est le même état d’esprit qu’on a vu. La différence, c’est que l’équipe alignée aujourd’hui était plus mature, avec plus d’expérience. Samedi, on avait deux nouveaux, ce n’est jamais évident pour eux de faire leurs débuts dans un tournoi comme celui-là. Ils ont bien joué, mais ils manquaient encore d’automatismes. »

Sur les réseaux sociaux comme dans la presse spécialisée, certains observateurs ont soulevé le sujet sensible du renouvellement au poste de gardien de but. Là aussi, Faé Ernest a défendu ses choix. « Je ne suis pas d’accord avec ceux qui pensent qu’on néglige la relève. Le niveau international est très élevé. Badra connaît la maison, il est important pour le groupe. Il accompagne Yaya Fofana, il le pousse sainement. Il a toujours répondu présent quand on a fait appel à lui. On suit de près les jeunes comme Mohamed Koné ou Issa, c’est vrai. Mais on ne veut pas brûler les étapes. Le poste de gardien demande beaucoup de maturité. »
L’arbitrage a été abordé au cours de la conférence de presse, notamment la nationalité canadienne de l’arbitre du second match. « Non, ça ne me dérange pas qu’un arbitre canadien arbitre un match au Canada. Ce qui dérange, c’est qu’il n’ait pas fait preuve d’impartialité. Franchement, il y a eu des fautes qu’on ne peut pas ignorer. Le défenseur canadien fait faute en dernier défenseur, et l’arbitre laisse jouer. Kessié a été agressif, oui, mais propre. Ce soir, s’il y avait un joueur à sanctionner, c’est un Canadien, pas le nôtre. »
S’il y a bien un sujet sur lequel Faé Ernest s’est montré ému, c’est celui des supporters ivoiriens installés au Canada. Malgré la défaite du premier match, ils sont venus en nombre pour soutenir les Éléphants au second. « Ça nous a touchés. Certains ont fait cinq heures de route. Ils étaient peut-être moins nombreux que les Canadiens dans les tribunes, mais ils ont fait bien plus de bruit. On est fiers d’eux. On les remercie sincèrement. Et on s’excuse auprès de ceux qui sont repartis déçus samedi. Ce soir, je pense qu’on leur a offert une belle réponse. »
Enfin, à l’approche des éliminatoires pour la Coupe du Monde, prévus dès septembre, le coach se veut confiant mais lucide. « L’état d’esprit est bon. Aucun de nos joueurs n’a encore joué une Coupe du Monde. Ils sont tous très motivés pour aller la chercher. Il reste quatre matchs. Si on est sérieux, concentrés, on a nos chances. Ce tournoi était une bonne répétition. Maintenant, il faut passer à la vitesse supérieure. »
A noter que le Canada est le vainqueur du tournoi devant la Nouvelle Zélande.La Côte d’Ivoire,3è et l’Ukraine occupe la dernière place.

Kossonou