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CEI: Le parti de Gbagbo réclame une place de vice-président au sein de l’Institution

Afrikexpress-Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a toujours martelé sa position en faveur d’une réforme totale de la Commission électorale indépendante (CEI), condition indispensable selon lui pour garantir des élections crédibles, transparentes et justes en 2025. Laurent Gbagbo, l’ancien président et leader du parti, a toujours affirmé que sans une révision en profondeur de cette institution, il est impossible de tenir des élections véritablement équitables.

Le PPA-CI  a toujours estimé que la CEI actuelle, jugée trop « infiltrée » par le pouvoir en place, ne peut pas assurer l’organisation d’élections libres et transparentes en Côte d’Ivoire. Le parti a régulièrement exprimé son désaveu à l’égard de la Commission, qu’il considère comme partiale et incapable de garantir l’intégrité du processus électoral. À plusieurs reprises, le PPA-CI a revendiqué une réforme complète de l’institution, appelant notamment à son démantèlement pour la mise en place d’une nouvelle structure plus indépendante.

Cependant, un changement notable s’est opéré lors d’une rencontre tenue le 13 novembre dernier entre les responsables du PPA-CI et le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert-Coulibaly, au siège de l’institution. Plutôt que de demander la dissolution de la Commission, le PPA-CI a décidé d’adopter une posture plus constructive. En effet, lors de cette réunion, le parti a proposé la nomination de son représentant au poste de vice-président de la Commission électorale, un geste visant à favoriser le dialogue plutôt qu’une confrontation directe.

Dano Djédjé, porte-parole du PPA-CI, a expliqué que lors de cette rencontre, les discussions ont aussi  porté sur la place du parti au sein de la CEI. « Nous avons proposé que notre représentant soit vice-président de la Commission. Jusqu’à présent, cette proposition n’a pas été prise en compte, mais nous avons eu des échanges constructifs avec une oreille attentive de la part du président de la CEI », a déclaré Dano Djédjé, ajoutant que certaines préoccupations du parti avaient trouvé une écoute favorable. Toutefois, il a précisé que certains points demeuraient en suspens, et que les discussions allaient se poursuivre.

Pour sa part, le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert-Coulibaly, a réaffirmé que la Commission électorale fonctionne sur la base de la loi et du consensus politique. Il a également souligné que tous les commissaires, qu’ils soient vice-présidents ou présidents, jouissent des mêmes droits pour accomplir leur mission. « Nous porterons cette question à la connaissance des autorités politiques afin de trouver une solution. Si un accord est trouvé, la Commission s’y conformera », a-t-il ajouté.

Le président Kuibiert-Coulibaly a exprimé l’espoir que les partis politiques parviennent à un accord sur les grandes lignes du processus électoral afin de mener à bien la mission commune de préparation des élections de 2025.

Cette rencontre marque un tournant dans la stratégie du PPA-CI, qui semble désormais privilégier le dialogue plutôt que l’affrontement direct avec le pouvoir. Le parti cherche à éviter une nouvelle confrontation sur la question de la CEI et préfère renouer avec les fondamentaux d’un « asseyez-nous et discutons » pour parvenir à un compromis. Cette évolution pourrait faciliter les discussions sur la réforme de la Commission et, potentiellement, ouvrir la voie à un consensus politique en vue des élections de 2025.

Alors que le temps presse à moins d’un an de l’élection présidentielle, ces pourparlers pourraient s’avérer décisifs pour garantir une élection apaisée et crédible en Côte d’Ivoire. Il reste à voir si le dialogue entamé entre le PPA-CI et la CEI permettra de répondre aux attentes de tous les acteurs politiques et de la population en matière de transparence et de justice électorale.

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