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Célébration du Luxe Made in Africa : Une Semaine des Mamans marquée par un plaidoyer puissant pour l’identité et la reconnaissance locale

Dans le cadre prestigieux de La Semaine des Mamans, le vendredi 24 mai 2025, le centre 9 Perfection à Angré Djibi a accueilli un panel dédié au Luxe Made in Africa. Une rencontre riche en échanges et en réflexions, marquée par la présence de figures inspirantes telles que le Dr Gaulithy Marc Arthur, expert en marketing du luxe, M. Ahoua Jean (Ets Gona Maroquinerie) et Mme Aïcha Bakayoko, fervente promotrice de l’excellence africaine.

Dans une ambiance élégante et studieuse, les intervenants ont dressé un état des lieux du luxe africain, soulignant ses atouts, ses entraves, et surtout ses perspectives. Tous ont insisté sur la nécessité d’un ancrage culturel fort, gage d’une véritable industrie du luxe africain.

Le Dr Gaulithy Marc Arthur a rappelé que « le luxe ne se résume pas au prix, mais à l’histoire, à l’authenticité et à la qualité que l’on transmet à travers un produit. »

La voix la plus marquante de ce panel reste celle de Mme Aïcha Bakayoko, qui a livré un vibrant message de clôture :
« Nous sommes Africains. Arrêtons de tout copier sans penser à demain. Chaque imitation sans conscience est un abandon de notre identité. »
Elle a évoqué avec force l’exemple de Louis XIV qui, ne trouvant pas de produit raffiné, a convoqué les artisans de France pour créer un luxe à la hauteur de sa vision : « C’est ainsi qu’est né le luxe européen : par une volonté politique », a-t-elle expliqué, appelant les dirigeants africains à adopter la même détermination.

Mais, selon elle, le luxe africain ne pourra éclore sans un soutien structurel :« Les institutions financières n’accompagnent pas réellement les créateurs africains. Il est temps que le politique lève ces barrières. »

Elle a salué l’exemple de Pathé’O, créateur ivoirien à l’origine de la technique du moucheton, sollicité par Christian Dior. Sa reconnaissance à l’international contraste malheureusement avec la frilosité du marché local. À ce sujet, Pathé’O déclarait :« Je suis heureux que la France me reconnaisse, mais j’aimerais que l’Afrique le fasse aussi. »

Mme Bakayoko a également annoncé la prochaine sortie du magazine Luxe Staff, entièrement dédié au luxe africain — une nouvelle vitrine pour faire rayonner les savoir-faire du continent.« Ce panel, symbole d’une prise de conscience collective, confirme que le luxe Made in Africa n’est pas une utopie, mais une ambition réaliste, portée par des talents engagés et fiers de leurs racines », a-t-elle conclu.

Kossonou